Cannabinoïdes de synthèse : l’ANSM affirme (enfin) sa position

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Le problème des cannabinoïdes de synthèse et des concentrations de principes actifs artificiellement élevées

Les cannabinoïdes de synthèse ou néo-cannabinoïdes posent un vrai problème (et même plusieurs). Depuis nos premiers pas en 2019, nous faisons la promotion des productions issues du chanvre 100% naturelles et légales. Nous faisons la promotion des pratiques respectueuses du vivant et des hommes. Nous faisons la promotion du chanvre bien-être (du VRAI bien-être) et du chanvre en général. Et nous soutenons les pratiques écologiques à tout point de vue dans les métiers du chanvre, de la production à la commercialisation.

Si je fais cette distinction ici entre le vrai et le faux bien-être, c’est qu’on a vu apparaitre toutes sortes de nouvelles molécules de synthèse. Ces molécules sont produites en laboratoires. Elles n’existent pas à l’état naturel dans la plante. Elles sont destinées avant tout à « la défonce » et absolument pas au marché du bien-être. On a aussi vu apparaître des produits qui concentrent certaines molécules naturelles. Dans ces produits on trouve ces molécules à des taux là aussi anormalement élevés pour le même genre d’utilisation. Le tout commercialisé dans des centaines de magasins en France, censé être des pros du bien-être justement.

Cannabinoïdes de synthèse produits en laboratoires

Dans les deux cas, ces molécules de synthèse / cannabinoïdes de synthèse ou naturelles artificiellement très concentrées sont commercialisés par des revendeurs peux scrupuleux. Elles le sont dans divers produits, au profit d’une clientèle qui recherche avant tout à remplacer le THC, SANS RISQUE de perte de leur permis de conduire. Alors que les tests salivaires au volant ne détectent pas ces molécules là.

Et cela pose plusieurs problèmes.

Cannabinoïdes de synthèse ou néo-cannabinoïdes : un VRAI risque pour la santé publique

Il y a déjà un problème de santé publique. La consommation de ces molécules trafiquées en labo et concentrée artificiellement engendre régulièrement des effets secondaires indésirables et problématiques. Et pas des moindres. On parle de cas répétés de personnes faisant des malaises plus ou moins graves. On parle plus précisément de cas de vomissements, de perte de connaissance, de comas, de convulsions, de crises de paranoïa, d’anxiété, ou encore d’hypertension artérielle, de tachycardie, etc… Dont un certains nombre se terminent régulièrement aux urgences.

Autre problème, il semble n’y avoir aucun contrôle sur ce que contiennent réellement ces produits, issus des Cannabinoïdes de synthèse ou néo-cannabinoïdes que l’on pourrait d’ailleurs appeler « néo-stups ». Aucune information ou presque n’est fournie sur leur qualité ou leur provenance. Et encore moins sur leurs effets indésirables qui surviennent trop souvent. Il n’y a d’ailleurs pas non plus d’étude sérieuse qui aurait démontré le côté « inoffensif » de ces produits. En plus de cela, selon plusieurs responsables de laboratoires d’analyses spécialisés que nous avons contacté, la plupart des producteurs (et vendeurs) de ces néo-cannabinoïdes ne s’embarrassent même pas à faire analyser leurs propres produits. Du moment qu’ils se vendent.

Un problème de sécurité routière

Il y a aussi un problème de sécurité sur les routes, lié à la consommation de ces produits (et donc aussi à leur commercialisation). Si les consommateurs peuvent se défoncer tranquillement grâce à elles, sans risque de perdre leur permis, cela pose quand même la question sur l’état de ceux qui conduisent sous leur emprise sur les routes. Que les gens prennent des produits chez eux pour planer est une chose. Mais qu’ils conduisent sur la voie publique dans des états très éloignés de la normale « défoncés », cela devient très vite un danger sur les routes, pour eux-mêmes comme pour les autres.

Une absence de contrôles, de traçabilité et d’études sérieuses d’impact sur la santé des cannabinoïdes de synthèse

Clairement, si les effets recherchés avec les cannabinoïdes de synthèse sont ceux du THC qui lui est interdit et détectable, les molécules dont on parle ici ne sont pas détectables au test salivaire (d’où leur succès). Là, il faut dire aussi qu’incriminer les consommateurs de produits naturels SANS AUCUN effet psychotrope, pousse aussi vers la consommation de ces produits plus que douteux, mais indétectables.

D’un autre côté, si on connait déjà pas mal d’effets inquiétants déjà cités, on connait beaucoup moins les effets à moyen et long terme sur l’organisme car on a pas de recul là dessus.

Et dans tous les cas, ce commerce de « la défonce » était dans la « zone grise » du droit (ni autorisé, ni interdit) jusqu’en 2023-2024. Il vise avant tout à faire beaucoup d’argent sur le dos de clients, qui soit se foutent de leur santé ou qui veulent protéger leur permis de conduire des tests salivaires.

On est très loin de l’approche bien-être, aujourd’hui règlementée sur les principes à actifs du chanvre, présents dans les variétés légales, qui permettent de sortir des produits sains, sans effets indésirables, respectant les taux et aussi la santé des usagers.

Un vrai discrédit jeté sur la filière bien-être du chanvre légal

Autre problème, et pas des moindres, ces pratiques jettent un discrédit sur le sérieux et sur l’éthique de toute la filière bien-être, où les consommateurs ont souvent du mal à comprendre ou à être informés où et comment trouver un produit de qualité et naturel. Ou les clients on bien du mal à différencier par eux même le vrai du faux.

La très large majorité des producteurs français s’évertuent à produire dans les règles des produits de qualité, faits sur sols vivants, sans chimie ajoutée et sans jamais perdre de vue l’intérêt de leurs clients, qui recherchent avant tout une forme de soulagement ou d’apaisement, de détente, par rapport à de nombreux problèmes, parfois très sérieux qu’il rencontrent dans leur vie.

On rappelle que ces produits plus que douteux, voire dangereux, les néo-cannabinoïdes ont été très largement commercialisés dans beaucoup de CBD shops dans toute la France, comme sur internet. Beaucoup d’entre eux les commercialisent sous la bannière « bien-être », alors qu’ils en sont à des années lumières.

Nous considérons chez Chanvre Légal Pro que ceux qui choisissent de vous vendre ces produits sont des gens prêts à vous vendre n’importe quoi. Votre bien-être et votre santé est le cadet de leurs soucis.

Face à ces problèmes les autorités ont mis du temps à réagir.
Mais le vent tourne.

L’évolution de la réglementation de l’ANSM

L’interdiction tardive du HHC et l’apparition de nouveaux cannabinoïdes de synthèse

En juin 2023, l’ANSM (L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) a interdit la molécule de synthèse la plus répandue à ce moment là : le HHC. L’interdiction du HHC est tombée plus d’un an après sa très large distribution dans des centaines, si ce n’est pas dans des milliers de magasins. Des CBD shops à l’éthique plus que douteuse, qui en ont bien profité. Leurs clients aussi ont pu en profiter, parfois à leur dépend. Cela leur permettait de passer sous les radars des contrôles routiers. Enfin sauf pour ceux qui ont du le payer par un malaise, quand ils n’ont pas carrément fini aux urgences.

Si tôt interdite cette molécule (un néo cannabinoïde de synthèse), on a vu apparaître toute une série de nouvelles molécules de synthèse (d’autre néo-cannabinoïdes). C’est le cas par exemple le HHCPO, le THCP, le H4CBD et beaucoup d’autres, là aussi, trafiquées en laboratoires, à des taux de concentration très importants.

Les différents problèmes cités plus haut n’ont donc pas du tout été réglés. Celui du tort causé à la filière des productions naturelles bien-être non plus. On peut même dire que c’est devenu pire à ce moment là, vu la capacité de ces laboratoires à inonder le marché rapidement avec leurs néo molécules de synthèse trafiquées.

Nous assistons depuis à une nouvelle forme de course sans fin. Une course où chaque nouvelle molécule interdite donne rapidement naissance à de nouvelles molécules douteuses, sans jamais régler le problème. Dans une course en avant où les trafiquants et leur relais commerciaux mènent la danse.

L’ANSM a donc voulu régler le problème une bonne fois, en prenant la décision la plus plus ambitieuse prise jusque là sur le sujet.

La décision ambitieuse de l’ANSM du 24 mai 2024

L’ANSM a annoncé le 24 mai 2024, l’ajout de toute une série de nouveaux cannabinoïdes de synthèse : les néo cannabinoïdes, sur la liste des stupéfiants. Avec en premier lieu, toute une famille de molécules, à partir de laquelle sont fabriquées chimiquement, toutes les molécules de synthèse, vues jusque là.

Parmi les nouveaux cannabinoïdes de synthèse visés et désormais interdits (dès le 03 juin 2024), on compte 2 cas de figure :

  • Les cannabinoïdes hémi-synthétiques, produits à partir de substances naturelles modifiées chimiquement.
  • Les cannabinoïdes synthétiques issus de substances purement chimiques.

Sauf que dans sa décision, l’ANSM a aussi classé le THCA sous le coup de cette interdiction. Hors, contrairement aux molécules trafiquées, celle-ci est naturellement présente dans toutes les plantes. Et bien-sûr dans la plus part des produits bien-être faits dans les règles. D’autres précisions manquaient de même au texte initial et méritaient d’être revus.

Si les choses étaient restées comme ça, cela aurait été un coup d’arrêt fatal pour toute la profession. Producteurs, transformateurs et détaillants du bien-être, auraient alors tous été mis dans le même sac.

Faisons rapidement le point sur cette histoire de THCA. Il semble avant tout que l’ANSM ait juste fait une erreur en classant cette molécule en Cannabinoïdes hémi-synthétique.

Faisons le point sur le THCA

Certains ont cru à un complot délibéré visant à couler aussi le chanvre bien-être. Si ça avait été le cas, l’ANSM ne s’y serait pourtant pas pris de cette façon là. Le texte était trop imparfait pour ça, bancale scientifiquement. Le THCA n’étant pas une molécule hémi-synthétique, ni un cannabinoïdes de synthèse, mais bien une molécule naturelle.

D’ailleurs, même les analyses faites lors des contrôles des douanes et de la gendarmerie sont basées sur des méthodes qui transforment 100% du THCA en THC. Ce qui veut dire qu’ils ne voient pas la trace du THCA lors de leurs contrôles. En fait, le THCA ne les intéresse même pas. En tout cas, pas par leurs méthodes d’analyse actuelle. Peut-être qu’un jour ils reverront leur manière d’analyser les cannabinoïdes avec des méthodes plus précises. Ce serait d’ailleurs la voie de la raison et du progrès. Mais malheureusement ce scénario est peu probable dans l’état des choses actuelles.

Rappelons que le THCA est une molécule naturelle et il n’y pas l’ombre d’un doute là dessus. Il y a d’innombrables études scientifiques qui le prouvent, depuis bien longtemps. Elle n’est donc pas hémi-synthétique comme le premier texte de l’ANSM l’affirmait.

Rappelons aussi, qu’il existe un règlement européen sur l’alimentation. Et notamment sur les graines de chanvre. Ce règlement précise les taux de THC + THCA tolérables dans les graines et l’huile de chanvre alimentaire. Cela prouve par là aussi, que le THCA est une molécule 100% naturelle. Et surtout qu’elle est tolérée dans les produits en faible concentration, y compris dans les produits alimentaires.

D’ailleurs, l’ANSM n’a pas tardé à rectifier sa décision quelques jours après sa première publication. Les inter professions et les principaux laboratoires d’analyse sont montés au créneau à juste titre. Et il semble bien que cela ait porté ses fruits.

La rectification de l’ANSM concernant le THCA et autres molécules naturelles

Opération réussie, puisque le 4 juin 2024, l’ANSM a modifié sa décision. La nouvelle version exclue de la liste des stupéfiants, les substances pouvant être contenues à de très faibles taux de concentrations dans les produits issus du chanvre naturellement. C’est le cas du CBNA, précurseur du CBN, qui lui était déjà exclu des stupéfiants. C’est le cas aussi du THCA. A partir du moment où, en cumul avec le taux de THC n’excèderait pas les 0,3%. Et c’est le cas aussi pour le THCVA et THCV si leur teneur n’est pas supérieure à 0,3%. On parle là uniquement de molécules 100% naturelles.

Les cannabinoïdes de synthèse visés sont donc officiellement définitivement interdits depuis le 03 juin 2024. Chez Chanvre Légal Pro,  nous avons salué cette décision revue et corrigée de l’ANSM. C’est aussi le cas de l’essentiel des organisations professionnelles de producteurs et des principaux responsables de labos.

Les conséquences positives pour la filière chanvre bien-être

Une meilleure visibilité pour les produits sains et naturels

Le nouveau texte permet réellement aux producteurs français d’assurer la production de produits naturels sains et de très bonne qualité. Et surtout réellement à visée « bien-être » et avec une bien meilleure traçabilité (chez les producteurs français). Contrairement à ces saloperies qui ont envahi les commerces pour de mauvaises raisons.

Il faut aussi dire que L’ANSM, en affinant sa position, a clairement opté pour une interdiction de ces néo-cannabinoïdes, tout aussi incontrôlables, qu’incompatibles avec l’éthique des producteurs de produits naturels du chanvre bien-être responsable, écologique sur sols vivant. Il faut dire aussi que nous avons maintenant un texte qui vise les néo-cannabinoïdes de synthèse et hémi-synthétiques. Et que c’est une bonne nouvelle pour régler avant tout un problème de santé publique. L’ANSM est donc là parfaitement dans son rôle et tant mieux.

Chanvre Légal Pro reconnait par là une vraie décision, avec comme conséquence probable, de véritablement assainir le marché sur ces molécules néfastes. En tout cas, jusqu’au moment où les laborantins donneront naissances à d’autres molécules. Jusque là, c’est le genre de décision dont nous avions besoin pour donner une meilleure visibilité aux produits sains et naturels. Ou pour clarifier la situation sur un marché très hétérogène et même carrément en roue libre sur certains aspects.

Finalement, nous estimons qu’il n’y a que du bon à en tirer pour les producteurs français et pour leur clientèle.

Les défis à venir et l’importance de l’adaptabilité

Ceci étant dit, la règlementation sur la fleur de chanvre est toujours imparfaite. Même si elle permet aux producteurs de travailler en France. Il pourrait encore y avoir des modifications dans la loi ou la règlementation dans les mois et années à venir. Et d’ailleurs, nous nous y attendons tôt ou tard.

Cela dit, de nouvelle molécules sont apparue depuis cette régulation de l’ANSM. Des magasins physique ou web continuent de proposer toutes sortes de molécules de synthèses indésirables, toujours au mépris de la santé des gens et sans aucun recul sur les effets à moyen et long terme. Ces molécules sont parfois totalement interdites, et parfois sortent des radars. Dans tous les cas, elles visent toujours ce marché de la « défonce » sous une fausse bannière « bien-être ». Et elles sont toujours aussi lucratives pour ceux qui en font commerce.

Cela dit, les contrôles semblent s’intensifier dans les points de vente. Et certains pourraient tomber (et tant mieux) pour enfreindre les lois et règlements en vigueur sur le sujet.

Ce sujet ternit toute la filière chanvre à actifs. D’autant que les médias font un amalgame entre produits naturels légaux et sains et molécules de synthèse issues de ce trafic.

Ce genre de sujet fait partie des quelques gros sujet à suivre de près.
Où des évolutions règlementaires sont probables dans les mois qui viennent.

Si les autorités affirment une interdiction plus systématique de ces molécules trafiquées, alors ce sera pour le meilleur et en faveur des producteurs de fleurs naturelles françaises. Mais si ils légifèrent et mettent tout le monde dans le même sac, alors il faudra monter au créneau ou adapter les activité des producteurs français qui en paieront injustement le prix autrement.

C’est pour cela que nous restons toujours en lien avec les meilleurs juristes et avocats spécialisés sur le chanvre. Nous faisons le point avec eux à chaque fois qu’il est nécessaire. Et particulièrement en cas de changement des règles du jeu. L’enjeu pour les producteurs que nous accompagnons est de savoir rapidement et précisément comment s’adapter en cas de changements. Il est aussi de connaitre où sont les nouvelles zones de risque, pour ne pas se retrouver dans l’illégalité.

L’adaptation rapide au changement dans ces cas là est l’une des clefs du succès. C’est le cas pour les producteurs qui nous suivent et que nous plaisir à accompagner au quotidien sur Chanvre Légal Pro.

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