Producteur de CBD en France : de l’idée au projet rentable

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Producteur de CBD en France, c’est une nouvelle profession aujourd’hui à la portée de tous (ou presque tous). En tout cas de ceux qui s’en donnent les moyens. C’est non seulement une opportunité économique, mais c’est aussi une manière de participer à une filière durable en pleine structuration.

Mais comment s’y prendre concrètement en France ?

Introduction : comment devenir producteur de CBD en France ?

Que vous soyez agriculteur en quête de diversification, entrepreneur ou simplement en reconversion professionnel ou simple passionné du vivant, devenir producteur de CBD est aujourd’hui à portée de main. Et contrairement aux idées reçues, on peut démarrer petit, tester rapidement et bâtir pas à pas une activité solide.

Comment se lancer et devenir producteur de CBD en France

Oui, il y a des producteurs de CBD en France, comme c’est le cas désormais sur tout le territoire.

Dans cet article, vous trouverez les principes de base, les étapes clés de lancement d’un projet, ainsi qu’un parcours complet pour démarrer ou accélérer un projet adapté aux réalités locales : climat, sols et débouchés régionaux.

Vous y découvrirez tout ce qu’il faut pour ça, des cas pratiques, des modèles économiques accessibles, ainsi qu’un accompagnement expert et une communauté très active qui s’est fortement développée depuis 2019.

  • Objectif : devenir producteur de CBD autonome et rentable en France.
  • Adaptation locale : climat, sols, débouchés régionaux.
  • Rentabilité : modèles économiques les plus accessibles.
  • Opportunité : marché en croissance + demande locale/nationale.
  • Accompagnement possible : communauté, ressources, outils pratiques.

Un lancement de projet réussi en France, pour quelqu’un de motivé, permet de générer entre 10 000 et 25 000 € de Chiffre d’affaires dès la première année. C’est à dire à l’issu de la vente de la production de la première année. Ceci pour un investissement inférieur à 5000 € sur l’ensemble de l’année 1. En tout cas, c’est ce que nous constatons pour des personnes bien outillés et formées. Nous y reviendrons dans la suite de l’article.

D’ailleurs pour ceux qui le veulent, il est possible de générer ses premières ventes et un chiffre d’affaires de quelques centaines d’Euros par mois très rapidement (en à peine quelques semaines).

Sommaire de l’article

Pourquoi devenir producteur de CBD en France ?

De plus en plus d’entrepreneurs, de personnes en transition professionnelle et d’agriculteurs choisissent le chanvre et le CBD comme nouvelle filière d’avenir. C’est une culture qui répond à la fois à des enjeux écologiques, économiques et sociétaux, et qui offre un fort potentiel de développement en France.

Les atouts du chanvre et du CBD

Le chanvre est une plante résiliente, demandant peu d’intrants et adaptée à de nombreux types de sols. Il capte du carbone, améliore la fertilité des terres et peut être valorisé dans plusieurs filières (bien-être, alimentaire, cosmétique, construction…). Du côté du CBD, la demande reste dynamique en France et en Europe, portée par des usages variés : bien-être, alimentation, cosmétique, santé naturelle.

Les spécificités de la France

Le climat, les sols et le tissu économique local créent des conditions favorables à l’implantation de projets. Certaines zones offrent des terres légères et bien drainées, d’autres bénéficient d’une bonne pluviométrie. La présence de transformateurs ou d’artisans dans toutes les régions françaises représente également un atout pour sécuriser les débouchés et valoriser la production.

Des projets déjà lancés un peu partout localement

En France, plusieurs initiatives émergent : des producteurs agriculteurs qui diversifient leurs rotations avec le chanvre à fleurs, des entrepreneurs qui lancent des marques locales de produits CBD, et une majorité de petits producteurs que se sont lancés sur de petites surfaces, le plus souvent en dessous des 1000 m2.

Voici par exemple celui de Pierre de Lakor O Corps

Celui de Pierre et Elodie de CBD Brocéliande

Celui de Thibaut de la Ferme du Bois Barrat

Voici par exemple celui de Célia de C’est bien d’Ici

Ces exemples concrets montrent qu’il est possible de bâtir un projet viable et aligné avec les tendances actuelles du marché.

En résumé, devenir producteur de CBD en France, c’est profiter d’une culture écologique et polyvalente, s’appuyer sur un écosystème local favorable, et s’ouvrir à des marchés porteurs qui continueront de croître dans les années à venir.

Des débouchés porteurs et diversifiés pour les producteurs de CBD en France

Si il y a beaucoup de producteurs de CBD qui se lancent, beaucoup s’arrêtent au bout d’un an ou deux, faute d’avoir réussi à faire de leur projet une petite entreprise qui fonctionne. Ils font beaucoup d’efforts, sans avoir les résultats financiers dont tout producteur a besoin pour construire la suite et persévérer sereinement dans cette filière.

Beaucoup de ces producteurs ont déjà une expérience de la plante, mais le plus souvent aucune idée de comment vendre leurs produits, ou de comment développer réellement leur entreprise.

Or pour réussir, il faut non seulement connaître la plante, sa culture, les différentes manières de la valoriser en produits qui intéressent les clients. Mais il faut aussi monter en compétence sur la partie entrepreneuriale, sur sa capacité à communiquer avec les mots justes, sur sa capacité à vendre simplement aux bonnes personnes et à fidéliser ses clients.

Il faut aussi parfois savoir se remettre en question quand ça coince au niveau des ventes, envisager de faire les choses autrement.

Beaucoup de producteurs pensent que la connaissance de la plante seule suffit. Et ils négligent de progresser ou de se former sérieusement sur la partie “entreprendre” qui seule permet de véritablement développer ses ventes, ses débouchés.

Ceux qui le font, obtiennent des résultats intéressants qui leur permettent de tenir sur la durée.

La bonne nouvelle est que c’est comme tout, cette partie là s’apprend aussi à partir du moment où on s’y atèle et où on y passe le temps nécessaire.

Autre points importants qui montrent que le marché est bien là et qu’il se développe :

  • Les surfaces cultivées vont doubler d’ici 2 à 3 ans selon le World Hemp Forum.
  • Le marché encore très jeune, il existe seulement depuis 2022. Et depuis nous le voyons évoluer chaque année.
  • La population est de plus en plus consciente des aspects positif du chanvre et des produits qu’il propose pour le bien-être, etc… Cela implique de plus en plus de clients potentiels.
  • De plus en plus de gens cherchent des produits naturels et sains, issus d’une agriculture responsable ou raisonnée, sur sols vivants, sans pesticides, ni molécules trafiquées en laboratoire.

Faut-il encore savoir les vendre au bonnes personnes.

Pour ceux qui ne négligent pas cette partie entrepreneuriale, les opportunités et perspectives du marché français sont nombreuses :

  • Bien-être et santé naturelle : fleurs de CBD, huiles, tisane, extractions variées.
  • Cosmétiques : savons, crèmes, baumes enrichis au chanvre.
  • Alimentation : tisanes.
  • Autres : au delà du CBD, le chanvre offre aussi des débouchés pour la graine et ses sous produits, pour la chènevotte pour la construction, pour la fibre pour l’isolation ou encore pour la filière textile.

Les points de vente possibles vont bien au delà des magasins de CBD seuls qui sont le plus souvent ceux qui laissent le moins de marge aux producteurs.

Epiceries, magasins de producteurs, AMAPs, magasins bio, sont de bonnes cibles.
Nous avons répertorié plus d’une dizaines de familles de points de vente possibles.

Cette diversité de débouchés permet de choisir une stratégie adaptée à son profil, entre vente directe et circuits courts, B2B ou transformation artisanale.

Devenir autonome en tant que producteur de CBD en France
Masterclass sur la vente éthique pour devenir producteur de CBD en France

Les étapes pour devenir producteur de CBD en France

Lancer un nouveau projet avec les bonnes bases dès le départ se fait généralement en suivant les étapes que voici.

1 – Choisir son modèle économique et dimensionner le projet au bon niveau :

Bien dimensionner son projet est essentiel, ne serait-ce que pour atteindre ses objectifs en fin de saison. LE tout étant de prévoir ni trop grand, ni trop petit. Un projet trop ambitieux, mène très souvent à la perte d’une bonne partie de la récolte, le producteur n’ayant pas les moyens d’assurer son séchage, sa manucure et la bonne conservation des matières. Un projet trop petit, ne permet pas quant à lui de s’y retrouver financièrement ou pas suffisamment. Dans les deux cas, cela peut conduire directement à l’arrêt du projet faute de motivation suffisante pour continuer.

ATTENTION – Erreur fréquente : vouloir démarrer sur plusieurs hectares ou plusieurs centaines de plants sans expérience dès la première année.
Mieux vaut tester sur une petite surface pour commencer.

Le réseau des producteurs de chanvre autonomes
Chanvre légal pro

2 – Analyser climat et sols :

Côté climat, nous avons tout ce qu’il faut en France et en France pour que le chanvre s’épanouisse pleinement. Côté sol, le mieux est un sol riche et meuble, dans lequel les racines de la plante vont pouvoir de frayer un chemin sans efforts.

Seule exception sur le sol, éviter les sols trop compactes ou acides que la plante n’aime pas. En fonction de la qualité du sol, on peut soit utiliser une parcelle telle quelle, soit l’amender avec des matières organiques et/ou minérales si l’on veut obtenir le plein potentiel de la plante.

3 – Créer son statut pour obtenir le droit de cultiver la plante et devenir officiellement producteur de CBD en France :

La culture du chanvre est règlementée. Il faut avoir un statut qui permette cette culture. On peut pour cela utiliser un statut agricole ou micro-BA pour commencer. On peut aussi utiliser un statut associatif, même si c’est moins connu.

Les statuts agricoles permettent déjà la culture du chanvre si vous êtes dans ce cas là.

4 – Lancer sa culture de chanvre à fleurs / CBD :

Dès que la saison approche, il est important de savoir où commander ses graines pour qu’elles soient en règle. Il y a beaucoup de fournisseurs de graines de chanvre, pas vraiment dans les clous qui font avant tout leur business sur le dos des producteurs. Un bon fournisseur doit être capable de fournir les papiers nécessaire pour prouver qu’on utilise bien des graines certifiées (obligatoire). Il doit aussi être capable de fournir ce qu’il a promis dans des délais raisonnables et assurer un service client en cas de problème sur la livraison.

Les seules graines officiellement autorisées figurent sur le catalogue européen des semences. Elles doivent être accompagnée une facture et de leur certificat d’origine en cas de contrôle.

5 – Organiser la post récolte et la transformation :

Dès le 1er jour de la récolte, il faut impérativement sécher la matière première dans les meilleures conditions. Beaucoup de producteurs font ça dans leur grenier ou dans une pièce aménagée pour les 2 à 3 semaines de séchage et réussissent déjà à obtenir de bons résultats. D’autres s’installent un séchoir à part entière avec tout ce qu’il faut pour contrôler le séchage de A à Z et ainsi encore mieux valoriser les composés aromatiques de la plante, les terpènes, etc…

6 – Construire une stratégie de vente (clients B2B/B2C, vente directe et circuits courts, contrats de dépôt-vente).

Comme pour la partie culture, les producteurs doivent avoir (ou développer) une vision de leurs circuits de vente. Nous privilégions la stratégie qui consiste à développer une série de point de vente, afin de ne jamais dépendre que d’un client ou deux. La vente directe ou semi-directe est celle qui est la mieux valorisée pour le producteur. A l’inverse, plus en vend en gros à un nombre réduit de client, et moins on valorise le kilo de fleurs au final. Il faut donc en vendre beaucoup plus en quantité pour arriver au même résultat financier. L’autre gros avantages de la vente directe ou semi directe est que le producteur n’est plus dépendant d’une coopérative ou d”une poignée de clients. Le jour où l’un de ses clients ne veut plus travailler avec lui, il en a beaucoup d’autres sous le coude pour li permettre de maintenir son activité.

Au delà, de cela, il y a le développement de sa marque, de ses outils de communication, de ses argumentaires, etc…

Important : diversifiez vos points de vente pour ne jamais dépendre d’un seul client.
C’est l’un des secret de la stabilité et de l’autonomie.

Le réseau des producteurs de chanvre autonomes
Chanvre légal pro
Est-ce accessible à tous de devenir producteur de CBD en France ?
Devenir producteur de CBD en France

L’importance du réseau pour réussir comme producteur de CBD en France

Quand on lance son activité, beaucoup prennent le risque de se lancer seul ou ne se lancent pas justement parce qu’ils sont seuls dans leur coin. C’est le meilleur moyen de se retrouver en difficulté et de manière répétée.

Un producteur isolé risque :

  • de refaire les mêmes erreurs que d’autres avant lui, dont certaines coûtent cher,
  • de perdre énormément de temps à chercher des informations qu’il pourrait obtenir en quelques minutes,
  • de passer à côté d’opportunités inestimables (terrain, partenaires, matériels, débouchés),
  • de s’essouffler face aux doutes et à la complexité du marché,
  • de se mettre en difficulté par manque d’informations à jour sur la réglementation,

Dans le chanvre à fleur, plus encore que dans d’autres filières, le réseau peut faire toute la différence entre avancer rapidement et rester bloqué. Et surtout un réseau professionnel solide permet de valider ce qu’on peut faire et pas faire, les risques à franchir telle ou telle limite. Il permet d’appuyer ses décisions sur des informations vérifiées maintes fois sur le terrain et d’écarter très vite les fausses informations qui circulent librement sur le web, dans les cercles mal informés, etc..

Voici l’avis de quelques exemples de producteurs membres sur le réseau :

Avec Anaïs de Vita Terram

Avec Kris d’Anunnaki production

Avec Franck de La Fleur des Chanvres

Faire partie d’un réseau fiable permet :

  • d’éviter les erreurs coûteuses grâce aux retours d’expérience concrets (choix de variétés, séchage, transformation, vente),
  • de trouver rapidement des ressources autrement innaccessibles : du matériel, un terrain ou un partenaire pour débloquer une étape de son projet,
  • d’accéder à des méthodes et recettes déjà testées et éprouvées qui font gagner plusieurs saisons d’avance,
  • de sécuriser ses débouchés via des contacts directs avec d’autres producteurs et des acheteurs,
  • de valider des informations réglementaires et juridiques, de mutualiser les frais de juristes ou avocats pour mieux suivre de près l’évolution de la réglementation,
  • de garder la motivation en partageant ses réussites et ses difficultés avec des pairs qui comprennent vraiment ses enjeux.
Rejoindre un réseau pour devenir producteur de CBD en France

Le réseau agit comme un accélérateur invisible, comme un véritable tremplin. Un cercle où l’on trouve toutes les questions précises à des tas de questions qui se posent le long du parcours.

Et c’est souvent grâce à une rencontre, un contact ou une entraide que les projets franchissent des étapes décisives.

En résumé, un bon réseau ne se limite pas à “échanger de l’info” : c’est un cercle de confiance qui permet d’économiser énormément de temps, de l’argent et de l’énergie, tout en ouvrant de multiples opportunités inaccessibles seul.

Modèles économiques adaptés à la France

Le modèle économique principal pour ceux qui veulent devenir producteurs de CBD en France, c’est celui de l’autonomie (celui que nous encourageons). Le producteur valorise lui-même sa production, il la transforme ou la fait transformer par ses partenaires. Et il commercialise ensuite ses produits. Ce modèle lui permet aussi d’avoir des collaborations utiles avec les acteurs locaux. Il lui permet d’être seul pilote de son activité et de choisir ses clients, son mode de fonctionnement…

Dès que le producteur commencer à décoller au niveau de ses ventes, il peut alors se diversifier un peu plus, notamment en proposant de nouveaux produits régulièrement à sa clientèle.

Et pour certains d’entre eux, il est possible d’aller encore plus loin, en se diversifiant par exemple sur la production de CBD et aussi de la graine de chanvre (sur des parcelles différentes).

À retenir : le modèle de l’autonomie est le plus rentable et le plus résilient.
Mais il demande de monter en compétences en culture, transformation et vente.

Le réseau des producteurs de chanvre autonomes
Chanvre légal pro

Il existe d’autres modèles économiques pour les producteurs, qu’ils en soient au stade de leurs débuts ou qu’ils soient confirmés (selon les modèles) :

  • Produire de la fleur et de la graine de chanvre au même endroit : le modèle biennal intelligent.
  • La valorisation des protéines de chanvre chez les sportifs : un créneau largement sous-exploité.
  • Valoriser la tige de chanvre : remplacer le pellet de bois par du pellet de chanvre.
  • Fabriquer des briques artisanales en chaux/chanvre ou terre/chanvre.
  • Produits artisanaux au chanvre : co-créer des produits locaux à haute valeur ajoutée.
  • Planter du chanvre à vocation graine sur sols pollués : dépollution contractuelle et production de bio-carburant.
  • L’achat-revente de produits à base de chanvre : générer ses premières ventes sans attendre.

👉 Ces autres modèles, nous les avons détaillés ici dans notre guide complet 7 modèles économiques du chanvre pour vous diversifier.

Pour les producteurs qui visent l’autonomie, il peuvent aussi se lancer dans la micro transformation artisanale, le B2B ou encore dans des formules mixtes, maraîchage et chanvre ou agrotourisme et chanvre ou les deux.

Envisager une autre activité à la production de CBD peut d’ailleurs s’avérer être très complémentaire dans son activité.

Études de cas de producteurs de CBD en France

Au delà des autres exemples de producteurs donné dans le début de l’article, en voici quelques autres plutôt intéressants à voir :

Avec Geoffrey de Terpz en Herbe :

Geoffrey a commencé sans avoir de terrain à lui, chez sa grand mère dans le Haut Beaujolais.
Fin connaisseur de la plante et de ses modes de culture avant-gardistes, il a réussi une première année remarquable sur une très petite surface. Il a concrétisé ensuite en deuxième année en collaboration avec Les Plantes de Tomine avec une production hors du commun.

Geoffrey s’est spécialisé dans le chanvre à fleur et ses produits dérivés.

Avec Erwan de Kanab an Tevenn :

Erwann a commencé très rapidement par faire de l’achat-revente en développant tout de suite sa clientèle. Il a ensuite lancé sa première culture, tout en faisant les marchés dans le Finistère. Il a ensuite créé ses propres produits qu’il a commencé à diffuser auprès d’une clientèle qu’il a su développer sans attendre. Il compte ouvrir un lieu dédié au chanvre avec un magasin sur la pointe de la Torche près de Quimper.

Erwan s’est spécialisé sur une production de chanvre à fleur, il propose des produits bien-être, alimentaire et cosmétiques.

Avec Jean Christophe de la Ferme Micro Bio Punk :

Jean Christophe a lui aussi commencé par l’achat-revente pour développer sa première clientèle. Il a intégré la culture de chanvre à son éco-lieu en Bretagne près de Pluvigner. Sa clientèle n’a cessé de se développer depuis 2021, autour de sa ferme, éco lieu en autonomie.

Jean-Christophe lui aussi s’est spécialisé sur le chanvre à fleur et ses dérivé, il propose aussi des produit alimentaire et prévoit de se mettre aussi au chanvre à graine prochainement.

Découvrez d’autres retours d’expérience de producteurs ici.

Calendrier & climat en France

Le calendrier de culture des producteurs de CBD (ou de chanvre à fleurs) dépend forcément des conditions locales (température, pluviométrie, durée d’ensoleillement, derniers gels).

Globalement, le chanvre à fleur pousse très bien partout en France, aussi bien en plaine qu’en altitude, comme du Nord au Sud et d’Est en Ouest. Le climat français est particulièrement adapté à cette culture, même dans les régions pluvieuses ou plus fraiches.

Il existe quelques exceptions à cela au niveau du type de sol comme mentionné plus haut. La plante n’aime pas les sols trop compacts, ni les sols acides. Mais en dehors de ça, le chanvre à fleur pousse partout.

Fenêtres de semis et de récolte

Le choix du meilleur moment pour semer et récolter est déterminant pour la réussite d’une culture de chanvre à fleurs. Le calendrier peut varier légèrement selon la région, le climat et les techniques utilisées. Bien caler son calendrier permet d’optimiser la qualité des fleurs et de réduire les risques liés aux aléas météo ou aux moisissure en fin de saison.

En France :

  • Les semis : généralement on fait les semis entre les mois d’avril et la mi-juin en fonction des contraintes ou du mode de culture pratiqué. On peut commencer un peu plus tôt en intérieur, quitte à transplanter les plants plus tard en pleine terre, lorsque les sols sont réchauffés à environ 12 °C.
  • Les récoltes : Les récoltes du chanvre à fleur se font principalement entre la fin août et le mois d’octobre. La période des récoltes varie en fonction de plusieurs paramètres :
    • Les variétés utilisées.
    • La date des semis.
    • Les pratiques culturales.
    • La météo de fin de saison.
Période Travaux principaux Points de vigilance
Avril – Mi-juin Semis en plein champ ou transplantation Sols ≥ 12 °C, éviter excès d’humidité
Juin – Juillet Suivi de la levée, entretien des cultures Désherbage, contrôle des adventices et carences
Août – Octobre Récolte progressive des fleurs Surveillance humidité et nuisibles, séchage immédiat dès récolte
Octobre – Décembre Tri, manucure, stockage et transformation Bilan et planification, ajustement du business plan

Il y a une exception à tout cela avec la culture d’intérieur, ou un bon équipement permet :

  • de lancer une culture à n’importe quel moment dans l’année.
  • de faire jusqu’à 3 récoltes par an au lieu d’une seule en extérieur ou sous serre.

En résumé, le mieux est d’être dans les temps au moment des semis pour s’y retrouver au niveau des récoltes. Certaines pratiques culturales d’expert permettent ensuite d’optimiser ces étapes décisives.

Dans la suite, voyons quels sont les principaux risques liés à une culture de CBD et les solutions pratiques pour limiter leur impact.

Principaux risques (et solutions) liés à une culture de Chanvre à fleurs

Comme pour toute culture agricole, la culture du chanvre comporte certains risques. Les cultures en extérieur de chanvre à fleur destiné au CBD sont exposés par exemple aux aléas climatiques, à quelques nuisibles et parfois aux vols, comme c’est la cas pour les productions agricoles qui ont de la valeur.
Anticiper ces risques et mettre en place des solutions simples permet de sécuriser les rendements et la qualité du produit final.

Il y a de multiples façons de faire en fonction des problèmes rencontrés.

Le risque climatique

  • Excès d’humidité au printemps : cela peut entraîner une mauvaise levée et favoriser le développement de maladies fongiques ou de pathogènes dans le sol. Pour éviter ça, privilégier des sols bien drainés, éviter les zones trop compactées ou détrempées de manière prolongée, et semer dans de bonnes conditions d’aération.
  • Stress hydrique en été : bien que le chanvre soit résilient, les sécheresses prolongées entravent le bon développement de la plante, réduisent la production de biomasse et la qualité et/ou la quantité des fleurs. Le chanvre à fleur a besoin d’eau régulièrement. Il faut veiller arroser quand c’est nécessaire contrairement au chanvre à graine qui se débrouille seul pour aller chercher l’eau en profondeur. Pour éviter ce problème, il faut prévoir de quoi arroser ou irriguer.
  • Orages et vents violents : ils peuvent coucher les plantes et compliquer la récolte. Là différentes techniques de culture comme par exemple le palissage permettent de soutenir les plants pour éviter qu’ils se couchent. D’autres passent après la tempête pour réparer ou soutenir certains plants abîmés.
  • Humidité au moment de la récolte : elle augmente les risques de moisissures et de perte d’une partie de la production. Pour limiter les pertes liées aux moisissures, il est possible d’organiser ses récoltes par étapes. Il est aussi possible d’adopter certaines techniques comme par exemple le “light dep” ou l’utilisation de Thés de Compost Oxygénés “TCOs” pour rendre les plantes plus robustes et avancer le moment des récoltes. Une fois la récolte faite, il faudra aussi assurer un séchage optimal de la production.

Les nuisibles

Le chanvre est une plante robuste. Pour autant, il peut faire la rencontre de parasites qui viennent perturber sa croissance et ou sa floraison. Il y a des années à chenilles par exemple. Les chenilles aiment se nourrir des fleurs à la floraison. Elles laissent des “trous” et leurs excréments qui favorisent ensuite le développement des moisissures. Il faut donc les écarter le plus tôt possible, dès qu’on les voit apparaitre. Pour cela il existe différents traitements naturels, l’introduction de prédateurs ou leur retrait manuel.

D’autres nuisibles peuvent jouer leur rôle, araignées rouges, punaises par exemple. Là aussi, les traitements naturelles sont assez efficaces, à partir du moment où ils sont utilisés à bon escient et au bon moment.

Les chevreuils, sangliers, lapins peuvent parfois occasionner quelques dégâts, mais cela reste rare.

Les vols

Il peut arriver que l’on voit quelques pieds disparaître au moment des récoltes. C’est arrivé à Célia peu avant sa toute première récolte. Passé le choc du vol, Célia a malgré tout fait une très belle année avec la production qui lui restait.

Risque Solutions pratiques
Excès d’humidité au printemps Choisir sols drainés, éviter compactage, semer dans de bonnes conditions
Sécheresse estivale Prévoir irrigation d’appoint sur petites surfaces, choisir variétés adaptées
Vents violents / orages Palissage, densité de semis adaptée, choix de variétés robustes
Humidité à la récolte Récolte par étapes, séchage rapide et ventilé, techniques avancées de culture
Nuisibles (chenilles, acariens…) Surveillance régulière, retrait manuel, traitements naturels, introduction prédateurs
Vols Surveillance, récolte échelonnée, présence sur place, affichage

Nous constatons moins de 3% de vols chez les producteurs qui s’en protègent de mieux en mieux.

Les cas plus graves existent, même s’ils sont beaucoup moins fréquents.

🔑 Point clé : la réussite dépend surtout de la capacité à anticiper les aléas (climat, nuisibles, organisation post-récolte).

Le réseau des producteurs de chanvre autonomes
Chanvre légal pro

Répartition des travaux mois par mois

Voici maintenant un récap des principales étapes qui attendent ceux qui souhaitent devenir producteur de CBD en France :

  • Novembre – Février : préparation des sols, planification, choix des variétés, commande des graines.
  • Mars – Avril : fin de préparation des sols, semis.
  • Avril – Mai : semis et mise en place des systèmes de cultures.
  • Juin – Juillet : suivi de la levée, entretien des cultures, début du sexage (retrait des mâles et hermaphrodites).
  • Août – Septembre – Octobre : surveillance des nuisibles, carences et de la floraison et récoltes des fleurs (selon maturité), séchage, puis stockage.
  • Novembre – Décembre : bilans de saison, transformation des produits et commercialisation, ajustement du business plan pour l’année suivante.

Bien-sûr il s’agit là d’une version très synthétique. Il faudrait plusieurs heures d’explications détaillées pour aller en profondeur sur chacune de ces étapes. Raison pour laquelle nous avons développé avec le réseau nos accompagnements de projets.

Profils concernés & conditions de réussite pour devenir producteur de CBD en France

Devenir producteur de CBD en France attire aujourd’hui des profils variés. Selon votre parcours, les opportunités et les aspirations que vous pouvez avoir peuvent différer d’une personne à l’autre. Et si aujourd’hui le métier est ouvert à beaucoup de personnes, nous tenons à rappeler que devenir producteur de CBD n’est pas fait pour tout le monde.

L’expérience montre avec le recul (depuis 2019), que ces profils sont ceux qui ont le plus de chances de réussite dans leur capacité à construire un projet qui décolle et qui continue ensuite de s’améliorer dans la durée :

Les porteurs de projet en reconversion professionnelle :

Les producteurs issus de reconversions professionnelle ont des profils variés (artisanat, commerce, professions libérales, cadres, ingénieurs, profs…). Ces profils ont souvent moins de mal à “commencer petit” (et c’est un atout) que les agriculteurs habitués à voir les choses en grand (souvent trop grand pour le chanvre à fleur). Ils sont aussi prêt à apprendre de nouvelles choses avec une vraie curiosité ce qui facilite grandement l’apprentissage. Pour ces profils là, le plus souvent sans expérience agricole, il est tout à fait possible de commencer progressivement, un pas après l’autre. Ils apprennent en se formant et en pratiquant. Et cela marche plutôt bien.

Témoignage : Je n’étais pas agricultrice et j’ai commencé petit, mais bien entourée.
Cela m’a permis de faire décoller mon activité et ma marque en moins de deux ans.

Célia de C’est Bien d’ici
Membre du réseau des producteurs autonomes

Les profils “entrepreneurs”

Ces profils là ont pas mal d’atouts. Ils savent créer une offre, trouver leurs clients, les fidéliser. Contrairement à l’agriculteur conventionnel qui souvent travaille avec sa coopérative qui s’occupe pour eux des débouchés. a liberté, c’est la capacité à développer soi même ses débouchés, justement pour sortir de la dépendance envers les gros acheteurs qui imposent leurs prix.

D’autres profils entrepreneurs, commencent par développer leur marque de produits au CBD (huiles, cosmétiques, infusions…) en faisant de l’achat-revente de produits au CBD d’autres producteurs confirmés. Ils préfèrent ainsi commencer par développer leur clientèle et pas l’inverse, tout en développant pour un second temps leurs propres produits. C’est l’une des voies les plus rapides et efficaces (et moins risquées aussi). Elle leur permet de rapidement tester le marché, de bénéficier très vite de retours clients très précieux pour mieux calibrer la suite de leur activité, améliorer les produits, etc… Et de commencer à générer des revenus, tout en nouant des partenariats intelligents avec des producteurs locaux.

Les agriculteurs en diversification

Les agriculteurs qui s’intéressent à la culture de CBD disposent déjà de terres et d’un savoir-faire agricole. Le CBD représente pour eux une diversification qui peut s’avérer intéressante et rentable pour valoriser certaines surfaces, améliorer la rotation de leurs cultures et accéder à ce nouveau marché. Beaucoup se rendent bien compte que la culture de CBD peut être bien plus rentable qu’une culture agricole classique (céréales, oléagineux, protéagineux…).

Cependant, le fait d’être déjà de profession agricole dès le départ peut être un avantage, mais pas toujours.
Les agriculteurs sensibilisés aux nouvelles pratiques de culture respectueuses de l’environnement (permaculture, agriculture bio, agriculture raisonnée) ont toutes les cartes en main pour réussir leur projet.

Ils sont plus ouverts aux nouvelles pratiques agricoles que les autres.

Attention : Le fait d’être agriculteur ne suffit pas en soit

Car c’est un fait, beaucoup d’agriculteurs conventionnels s’y sont cassé les dents. Ils sont habitués à fonctionner en “négoce” et cherchent à revendre toute leur production à 1 ou 2 clients. Le problème est que cela les incite à faire du volume à “pas cher” plutôt que de la qualité. Et ils se retrouvent finalement dans le même modèle que celui où ils dépendent presque à 100% d’un ou deux gros clients. Nous considérons ce modèle comme l’un des plus risqués. Car le jour où le client ne passe plus commande pour X raison, c’est l’activité chanvre toute entière qui se retrouve le bec dans l’eau.

La capacité à sortir de cette dépendance est l’une des clefs du succès.

Autre problème que beaucoup d’agriculteurs (conventionnels en particulier) sous estiment trop souvent : le chanvre n’est pas une plante comme les autres. Il est impératif de suivre de près les spécificités de la plante pour réussir, notamment les pratiques culturales très différentes des principales cultures agricoles classiques. La résistance de la plante et en particulier de sa tige occasionne des problèmes machine au moment des récoltes, à moins d’y être bien préparé.

Si vous n’avez pas encore de terrain

Il existe plusieurs moyens de palier au problème du terrain quand on en a pas. C’est le cas de plusieurs des membres de notre réseau, qui ont réussi à

  • L’achat-revente de produits finis (faible investissement initial, permet de se positionner sur un marché local rapidement). Vous achetez des produits d’autres chanvriers pros. Vous les revendez avec une marge et le tour est joué. Cela permet de tester le marché avant de produire vous même.
  • La location de terrains soit à des agriculteurs, soit à des privés pour cultiver.
  • L’adhésion à des coopératives ou collectifs qui mutualisent terres et équipements.
    Ces approches permettent de tester l’activité, de bâtir une clientèle et de se former, avant éventuellement d’investir dans sa propre production.

L’état d’esprit de ceux qui réussissent

Dans tous les cas et quelque soit votre profil, l’état d’esprit est décisif pour réussir. Nous le constatons tous les jours, si vous êtes curieux, si vous avez soif d’apprendre, si vous êtes prêts à vous remettre en question quand quelque chose ne fonctionne pas comme vous le souhaitez, alors vous avez de bien meilleures chances de réussir que les autres.

De même, si vous comprenez qu’il faut monter en compétences sur les 3 piliers de la réussite :

  • Le chanvre : la connaissance de la plante de ses modes de transformation et valorisation.
  • Le Légal : la règlementation évolue et il faut la suivre de près pour rester dans la légalité.
  • Le Pro : grandir en tant qu’entrepreneur ou pilote de l’activité, apprendre la vente, la communication, la fidélisation client pour permettre à l’activité de décoller.

Sur plusieurs centaines de projets accompagnés depuis 2019, nous constatons très régulièrement que les projet qui réussissent remplissent ces 3 conditions là. Ceux que échouent ont négligé l’un ou plusieurs de ces trois piliers.

D’ailleurs, pour en savoir plus, je vous invite à lire cet article très complet sur les trois piliers d’un projet chanvre à succès.

Dernier point sur les clefs de la réussite pour devenir producteur de CBD en France. Cela passe parfois par savoir sortir des sentiers battus de l’agriculture conventionnelle, notamment du négoce. Si vous êtes dans ce cas là, ce point sera décisif pour vous. Le prix de l’autonomie et de la liberté passe par là. La bonne nouvelle étant que c’est comme tout, cela ça s’apprend.

Profil Atouts Points de vigilance
Porteurs de projet (reconversion) Motivation, curiosité, capacité à démarrer petit, apprentissage rapide Peu ou pas d’expérience agricole : importance de monter en compétence via formation et accompagnement
Entrepreneurs Savoir-faire commercial, création de marque, développement de clientèle Compréhension rapide des principes, montée en compétence facilitée
Agriculteurs en diversification Terres disponibles, savoir-faire agricole, diversification rentable Risque de rester dans un modèle “négoce” où la quantité prime sur la qualité
Sans terrain Lancement de projet via l’achat-revente, la location de terrain ou la réserve foncière Nécessite de bâtir un réseau et de monter en compétence rapidement

Villes et régions couvertes en France

Il y a aujourd’hui des producteurs de CBD un peu partout en France. On trouve aujourd’hui des producteurs dans toutes les grandes régions françaises (Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Occitanie, etc.) ainsi que dans les DOM-TOM (La Réunion, Guyane, Martinique, Mayotte…).

Les bassins les plus dynamiques se situent autour des grandes métropoles (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lille, etc.) mais aussi dans de nombreuses zones rurales.

Conclusion et pour aller plus loin pour devenir producteur de CBD en France – ressources et accompagnement

En choisissant de devenir producteur de CBD en France, vous ne lancez pas seulement une activité : vous participez à une filière locale, durable et porteuse d’avenir.

Et la bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas à le faire seul. Vous pouvez pour mettre toutes les chances de votre côté intégrer Le réseau des producteurs de chanvre autonome de Chanvre Légal Pro.

Car ce qui change vraiment la donne, au-delà des techniques et des modèles économiques, ce sont les personnes que vous allez rencontrer en chemin et donc la qualité du réseau dont vous faites partie.

Avec Chanvre Légal Pro, vous accédez à un collectif engagé dans la transmission et l’entre aide avec un accompagnement éprouvé qui a déjà aidé et soutenu des centaines de porteurs de projets dans toute la France.

📅 Prenez rendez-vous dès maintenant si nous rejoindre vous intéresse. Un rendez-vous de 30 mn pour échanger sur votre projet vous est proposé ici : Cliquez ici pour prendre rendez-vous

FAQ – Devenir producteur de CBD en France

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