Introduction : les signaux clairs d’une belle réussite
La protéine de chanvre artisanale et le chanvre alimentaire au sens large, séduit de plus en plus de producteurs. Mais rares sont ceux qui sont aussi créatifs en production artisanale, encore moins en créant une marque complète dès la première année.
C’est pourtant le pari qu’ont fait Lucas et Claire, fondateurs de Stella Chanvre, un jeune couple qui a réussi en un temps record à développer une gamme de produits artisanaux, dont une protéine de chanvre artisanale à 60 %, un niveau quasiment inédit en France.
Partis de zéro, sans expérience préalable dans le chanvre, ils ont construit un modèle agricole et entrepreneurial moderne :
– une culture résiliente et écologique,
– une transformation autonome maîtrisée de A à Z,
– une image de marque forte,
– et des ventes qui décollent… jusqu’à 3 000 € par mois.
Leur histoire, à la croisée de l’agriculture régénérative, du marketing digital et de la transformation alimentaire, incarne un phénomène nouveau : l’arrivée d’une génération de producteurs capables de créer des micro-filières locales, performantes et durables, à partir du chanvre.
Dans cet article, nous revenons sur leur parcours, leurs défis, leurs réussites et ce que leur expérience peut apporter à tous ceux qui envisagent, eux aussi, de se lancer dans le chanvre.
Claire : La puissance d’une communauté aujourd’hui, quand on entend ça, on pense souvent à des millions, ou à des milliers d’abonnés. Je pense que même une petite communauté, ça a énormément de valeur. Et en fait, on a eu des commandes dans toute la France, parce qu’on a été mis en avant par Ulule. Et ça, c’était une vraie surprise et ça a été pour nous, hyper encourageant pour la suite.
Luca : Et en fait, il s’avère qu’on a fait…
Claire : Oui, en 24 heures, on a atteint l’objectif.
Luca : Oui, en 24 heures, on avait fait l’objectif. Et après, on a fait plus 300% de l’objectif finalement.
Aux origines du projet : pourquoi se lancer dans la protéine de chanvre artisanale ? Le besoin d’autonomie agricole
Thomas B. : Hello. Bon, on est chez Stella Chanvre. Vous pouvez vous présenter en deux petits mots ?
Luca : Salut à vous. Salut, salut.
Claire : Moi, je m’appelle Claire et c’est moi qui m’occupe de toute la partie communication, marketing, on va dire, de Stella.
Thomas B. : On va en reparler parce que vous avez fait un excellent travail là-dessus aussi. Et toi, Luca : ?
Luca : Moi, c’est Luca. Je suis un peu à l’initiative du projet. Je m’occupe surtout de la partie d’abord agricole, parce que c’est mon métier. Et après, de la partie transformation qu’on se partage tous les deux, de manière générale.
Thomas B. : Ok, oui, vous vous transformez tous les deux.
Claire : Oui, on se relaie en fonction de nos emplois du temps respectifs. On fait au mieux.
Le chanvre alimentaire : une plante qui répond aux défis du monde agricole
Thomas B. : Comment vous êtes venus, au Chanvre ?
Luca : Il y a maintenant deux ans, il me semble. On était partis en Thaïlande quelques semaines et c’est vrai que Claire, elle bossait de son côté. Parce qu’elle peut bosser à distance. Et moi, j’avais le temps de réfléchir à différentes choses au sein de l’exploitation agricole et tout ça. Parce que j’avais vraiment envie de trouver une nouvelle culture où je pouvais être plus autonome, du début des semis jusqu’à la vente du produit. Et en fait, en recherchant, en effectuant plusieurs recherches, je suis tombé sur le chanvre.
Thomas B. : Ok, plus autonome. Alors ça aussi, je pense qu’on va en reparler parce que c’est un vrai gros sujet dans le monde agricole aujourd’hui. Juste avant, toi, Claire, tu es digital nomade ou c’est quoi ton métier ?
Claire : Avant de rencontrer Luca, qui lui est agriculteur, l’opposé du digital nomade, j’y vivais à Bali. Et je fais de la création de contenus en ligne pour des marques. Donc, je peux le faire d’à peu près où je veux. C’est vrai qu’on était partis en Thaïlande. Moi, je bossais principalement et Luca, c’était pendant l’hiver, donc il était en vacances.
Thomas B. : Ok, donc le monde agricole bien sédentaire rejoint le digital nomadisme pour un beau projet.
Luca : Les opposés, c’est sûr.
Thomas B. : Génial. Donc vous me dites, en gros, le chanvre, c’est avant tout une recherche d’autonomie, c’est ça ?
Luca : Là, pour le coup, c’était le chanvre. Mais après, moi, c’était vraiment que je voulais trouver une culture qui me permettait de semer, de récolter et après de faire toute la partie transformation et vente moi-même. Et c’est vrai qu’après, je suis tombé sur le chanvre grâce à ses propriétés au niveau culinaire, au niveau protéine de chanvre artisanale, vitamines, etc.
Une filière exigeante mais accessible aux nouveaux producteurs
Thomas B. : On n’a pas précisé, mais on est sur le chanvre essentiellement alimentaire.
Luca : Et après, c’était aussi une culture qui est assez simple sur la partie agricole. Je dis « assez », parce que la récolte, c’est assez délicat. Il y a des petits points d’étranglement, des petits points sensibles, on va dire. Il y a toujours des petites difficultés. Mais c’est vrai que c’est une culture qui est peu exigeante par rapport aux autres cultures conventionnelles qu’on peut trouver ici. On laisse pousser, elle fait sa petite vie. Elle n’a pas besoin de beaucoup d’eau aussi. Ça, c’est aussi un plus avec les canicules qui se répètent de plus en plus.
Thomas B. : Oui.
Luca : En fait, elle règle beaucoup de problématiques du monde agricole aujourd’hui. C’est pour ça que c’est un grand plus, cette culture.
Thomas B. : On n’a pas abordé la question écologique, mais est-ce que ça rentre en compte dans votre motivation par rapport à faire tout ça ?
Luca : Oui, Clairement. Si maintenant la culture, on la tourne, on fait des rotations régulières, déjà, on n’aura pas de ravageurs. La maladie n’a pas le temps de s’installer non plus. Au niveau mauvaises herbes, vu que c’est une culture qui va pousser très vite, en l’espace d’un mois, elle a déjà tapissé le sol. Si maintenant tu sèmes avec une densité assez bonne, il n’y a pas de souci de mauvaises herbes. Donc zéro phyto. Il y a de plus en plus de contraintes au niveau de l’eau. Là pareil, elle ne nécessite pas beaucoup d’eau. Par rapport à maintenant un blé, un maïs ou autre, elle n’a pas besoin de beaucoup d’eau. On a une exploitation qui est dite conventionnelle, mais l’objectif, c’est quand même de partir sur du raisonnement à fond pour chaque culture.
Une exploitation agricole féminine, transmise de mère en fils
Thomas B. : Ce serait intéressant d’en profiter pour faire un petit focus sur l’exploitation, son historique, en quelques mots aussi, parce que c’est une exploitation qui ne date pas d’hier. Il y a quand même 160 hectares autour de nous, c’est ça ?
Luca : Oui, 160 hectares. On s’est agrandi au fur et à mesure des générations. Là, aujourd’hui, ce n’est plus du tout l’objectif, l’agrandissement. L’objectif aujourd’hui, c’est d’être autonome, de moins subir les contraintes climatiques, les cours mondiaux, etc.
Thomas B. : Et administratives ?
Luca : C’est ça. Et après, au niveau de l’historique, oui, ça fait un bon paquet de générations qu’on est ici. Avant, c’était ma grand-mère qui avait l’exploitation, après ma mère. Donc c’est une exploitation très féminine.
Thomas B. : C’est fou, ça. C’est rare, non ?
Luca : Oui, super rare, je dirais, parce que le monde agricole est quand même plutôt masculin. Donc oui, très rare. Après, ma mère et ma grand-mère étaient filles uniques, donc ça a aussi un peu aidé. Et là, maintenant, moi, j’ai repris il y a deux, trois ans.
Une première récolte très réussie en année 1
Thomas B. : D’accord. Vous vous mettez au chanvre l’année dernière ?
Luca : Oui, c’était la première année.
Thomas B. : Vous êtes parti sur trois hectares. Ce qui est pas mal pour une première année, déjà.
Luca : Il fallait commencer par quelque chose. On a commencé avec trois hectares. Là, maintenant, on continue la progression avec un peu plus de cinq hectares. Et après, l’année prochaine, on verra. Peut-être passer à sept, huit. On verra.
Luca : Ça a donné un rendement, on va dire, brut, parce qu’après, avec les différentes transformations, les différents nettoyages, etc, ce n’est pas la même chose. Mais en brut, on a fait une tonne à l’hectare, donc 10 quintaux, ce qui est plutôt bien quand on regarde un peu les chiffres en termes de moyenne France.
Thomas B. : C’est même un peu au-dessus de la moyenne.
Luca : Oui, après, je pense que les gros producteurs, ils arrivent à faire 1,2 tonnes. Ça arrive, oui. Donc, 12 quintaux. Là, on a fait 10, un peu plus avant séchage. Ça, c’est le rendement après séchage, mais globalement, on est content pour une première année. Ça me va très bien.
Une récolte sauvée à la main
Thomas B. : Alors, j’ai une image de toi dans la benne, au moment des récoltes l’an dernier, que tu as partagé dans le groupe, où tu as dû passer une nuit pour sauver la récolte.
Claire : On y a passé une nuit.
Thomas B. : Vous deux, pardon. Vous pouvez nous en dire un petit mot ?
Luca : On savait que tout jouait au niveau de la récolte, parce que le point, justement, le point noir, si on peut appeler ça comme ça, avec le chanvre à graines, c’est vraiment la récolte. Il ne faut pas la louper, et surtout la partie entre la récolte et le séchage. Il faut essayer de le sécher dans les 6, 10 heures après récolte, grand max. Et donc, là où j’avais un accès pour sécher mes graines, je pouvais seulement y aller le lendemain matin très tôt.
Thomas B. : Oui, tu n’avais pas encore accès au séchoir, c’est ça ?
Luca : Non. Donc là, c’était « atelier système D. », Remuage des graines pour que ça ne monte pas en température, si on veut au final une protéine de chanvre artisanale. Donc, on prenait la température régulièrement, on remuait, on changeait d’une benne à l’autre avec une vis sans fin pour tout le temps garder un mouvement.
Thomas B. : Un peu d’aération, le plus possible.
Luca : Parce que là, on n’était pas encore équipés plus que ça. C’était un peu une course contre la montre.
Thomas B. : Opération réussie, du coup ?
Luca : Réussi, oui. C’était un peu le stress une fois qu’on a fait les analyses.
Thomas B. : Elles ont prouvé que ça valait le coup.
Luca : À la fin, on a fait les analyses, c’était un peu le stress. Parce que même si d’apparence, on peut penser que c’est bien, on ne sait jamais trop. Donc on a fait les analyses et il s’avère que tout était OK. Donc on a fait la fête.
Un mot sur l’agriculture raisonnée, le bio, les autres pratiques agricoles
Thomas B. : Yes. On a parlé un petit peu d’agriculture raisonnée face au bio et à d’autres pratiques en préparant un peu l’interview tout à l’heure. Est-ce que tu peux nous en dire un petit mot aussi ?
Luca : Nous, en tant qu’agriculteurs, si on peut utiliser le moins de produits possible, on le fait. C’est pour ça qu’aujourd’hui, on est aussi dans un schéma, on fait de plus en plus de rotations, on essaye de plus en plus de faire du désherbage mécanique. Et on utilise les produits maintenant pour les autres cultures, parce que pour le chanvre, on n’en utilise pas. C’est très important de le dire. Mais pour les autres cultures, ça va vraiment être un peu de dernière chance. Si maintenant, il y a une culture qui est ravagée pour quelque chose, si là, on n’a pas le choix d’utiliser quelque chose, on l’utilise. Mais si on peut raisonner au plus nos pratiques, on le fait. Et après, c’est pour ça que le chanvre, dans ce schéma de raisonnement, s’imprègne hyper bien.
Thomas B. : Alors, il n’y a pas de cahier des charges là-dessus, spécialement ?
Luca : Non, c’est le bon vouloir de l’agriculteur. Comme moi, je l’ai dit, les agriculteurs, ça ne les excite pas d’utiliser des produits chimiques, de faire les mélanges, parce que nous, on utilise quand même le produit pur qu’on doit mélanger. Ça, ça ne nous intéresse pas. C’est aussi un coût. Ce sont des produits qui ne sont pas gratuits aussi. Donc si on peut limiter ça au maximum, on le fait. Et c’est vrai que maintenant, je dirais ma génération tend de plus en plus vers ça, par rapport à l’agriculture des années 80, 90 ou même début années 2000.
Thomas B. : Le monde agricole aujourd’hui est assez complexe. Il y a plein d’écoles agricoles différentes. Il y a l’école FNSEA, Confédération Paysanne, il y en a d’autres. Et comment se situe la quête d’autonomie par rapport à tout ça ?
Luca : Je pense que c’est une quête qui se tourne autour de l’indépendance parce qu’il faut faire les bons choix en termes de gestion agricole et tout ça. Les meilleurs choix pour son revenu et aussi pour son bien-être. Nous, on a dû essayer tout au début de partir sur le label agriculture biologique. Mais on s’est aperçu qu’il y avait presque du flicage, je dirais. C’est assez carré.
Thomas B. : C’est assez lourd, en fait, à mettre en place en termes de suivi.
Luca : Oui, c’est difficile à ce niveau là. Et en fait, moi, ce que je voulais, c’est une certaine liberté. Liberté de produire, liberté de transformer, liberté de vendre notre propre protéine de chanvre artisanale. Ça ne veut pas dire que je ne suis pas carré dans ce que je fais et dans ce que je transforme, mais c’est juste qu’on est déjà assez fliqués dans le monde agricole. Je ne veux pas avoir encore un flic supplémentaire.
Thomas B. : C’est-à-dire que vous devez rendre des comptes toutes les 30 secondes ?
Luca : C’est ça. Et en fait, si je peux éviter d’avoir encore une autre personne qui vient faire des audits deux fois par an, je le fais parce qu’il y aurait eu la partie production agricole avec le label AB, plus la partie produits finis, avec aussi son label. Donc, deux audits dans l’année, ça aurait fait un peu lourd aussi. Ça fait un peu beaucoup. Et surtout qu’au final, moi, ce que je constate, c’est que le label AB, il y a des produits qui ne sont pas forcément… Qui sont autorisés en agriculture biologique. Mais si tu l’utilises de façon extrême, en grosse quantité, ils sont loin d’être écologiques.
Thomas B. : Tu me disais qu’un des produits les plus les plus dangereux aujourd’hui pour les abeilles, c’était un produit…
Luca : Je n’ai pas le nom en tête, mais vous pourrez regarder sur Internet, un des produits le plus dangereux pour les abeilles, il est autorisé en agriculture biologique parce qu’il est hyper sain pour les hommes. Mais ça ne veut pas dire qu’il est sain pour tout le monde. Et c’est là où après, je me dis, mais en fait, c’est bien beau d’avoir un petit macaron à AB, mais si après, tu fais aussi des choses un peu limites. C’est comme dans ton magasin, tu achètes des avocats du Pérou AB. J’aimerais bien voir leur cahier des charges.
Thomas B. : De toute façon, tout ce qu’il n’a pas bouffé en pesticides, il a bouffé en kérosène pour arriver en avion.
Luca : C’est ça. Je pense que tout est assez subtil. Rien n’est noir ou blanc, mais après, je pense, c’est à nous de gérer sa production au mieux et de rendre ça sain et naturel.
Thomas B. : En fait, l’autonomie, elle est au niveau administratif, au niveau suivi, contraintes réglementaires, avoir des gens qui viennent vérifier, contrôler, etc, toutes les 30 secondes. Elle est aussi au niveau de ta possibilité ou votre possibilité de décider ce que vous faites par vous-même et d’être entrepreneur à part entière et donc de développer aussi vos propres débouchés sans dépendre d’une coopérative ou d’autre chose.
Luca : Parce que oui, au niveau agricole, c’est un peu le problème. Il y en a beaucoup des problèmes, mais c’est vrai qu’aujourd’hui, on suit les cours mondiaux des céréales qui sont… Si maintenant, ils sont en chute libre, nous, en tant qu’agriculteurs français, on ne peut rien faire.
Thomas B. : C’est subi.
Luca : C’est ça, on subit à fond. Après, la coopérative, elle va nous sortir un prix où la coopérative va aussi de comprendre un peu sa marge là-dessus. Au final, tu croises les doigts pour que la météo soit clémente. Tu croises les doigts pour que les cours mondiaux soient pas trop brutaux. En fait, on ne fait que de jouer au poker. Et ça, ça ne va pas.
Et en fait, oui, avec le chanvre, c’est nous qui décidons notre prix de vente. S’il y en a qui trouvent trop cher, tant pis, ils n’achètent pas. Mais nous, on fixe notre prix de vente. On a décidé de partir sur la partie vente en ligne pour le moment. On verra par la suite, mais c’est vrai que par rapport à notre production actuelle, on a déjà liquidé le stock en faisant des ventes en ligne et en faisant… Maintenant, on va faire un salon aussi.
Thomas B. : Génial. Vous faites que de la vente directe pour l’instant ? Oui. Donc, vous récupérez 100% de la marge.
Luca : Oui, parce que là, on sait que, par exemple, Un Biocoop peut prendre quasiment 40% selon les produits en marge. Donc, c’est énorme. Tout au début, quand on s’est lancé, on a fait une campagne Ulule, une campagne de financement où justement, eux, ils prennent 8% à la fin. Ils nous conseillent aussi de mettre moins 10 pour les acheteurs et tout ça. Donc au final, on est à moins 20%, si je dois arrondir. Mais ça reste encore anecdotique par rapport à ce qu’un magasin pourrait prendre.
Construire une marque autour de la graine et de la protéine de chanvre artisanale : stratégie de communication et communauté
Thomas B. : Tu m’as devancé un peu sur le… Parce que vous avez une sacrée particularité aussi par rapport à la très grande majorité des producteurs qu’on peut voir. C’est que comme vous avez travaillé en binôme, y compris sur la partie marketing, communication et tout ça, vous avez tout déchiré là-dessus. En tout cas, moi, je le dis parce que je trouve que c’est le cas. Vous êtes partie de zéro sur une chaîne Instagram, un peu avant la fin de l’année dernière, un peu après les récoltes, pour commencer à faire du teasing et à vous créer une petite communauté avant l’arrivée des produits.
Claire : On a la chance de bien se compléter là-dessus. En fait, parce qu’il y avait une vraie place à prendre, je pense, sur la partie en ligne. Et c’est là que j’ai mon expertise, donc on s’est vraiment compléter là-dessus. Et pour moi, la puissance d’une communauté aujourd’hui, quand on entend ça, on pense souvent à des millions, milliers d’abonnés. Je pense que même une petite communauté, ça a énormément de valeur. Et comme j’avais ces connaissances, je me suis dit qu’avant de lancer le projet, c’était hyper intéressant de parler de tout l’envers du décor qui a toute son importance ici. Parce que quelqu’un qui arrive à faire de tout, de A à Z, de ses propres mains jusqu’à son assiette, je trouve que c’est beau et que c’est à mettre en avant.
Thomas B. : Et puis c’est rare encore.
Claire : Et c’est rare. Et je voyais vraiment un vrai potentiel de storytelling à faire dans l’histoire de Luca : et de Stella, que j’ai rejoint petit à petit sans… Je ne sais pas si je le voulais ou pas, mais ça s’est fait très naturellement comme ça entre nous.
Thomas B. : Sans prévoir, ça s’est fait tout seul.
Claire : C’est ça. Au début, je pensais que j’allais lui apprendre à faire et j’ai vite compris que ce n’était pas forcément facile. Pour moi, c’était facile parce que je l’avais plus ou moins toujours fait, mais que pour lui, ce n’était pas forcément une évidence. On a lancé un challenge de 30 jours à l’ouverture du compte Instagram avec un réel par jour.
On donnait aussi bien des recettes que l’explication de justement la récolte qui ne s’est pas passée comme on l’avait imaginé. Des choses très positives comme aussi de toutes les mauvaises expériences qu’on a pu avoir parce qu’il y en a toujours.
Thomas B. : Ce qui vous rend un peu humain, ce qui n’est pas mal. Les gens, ils connectent à ça.
Claire : Oui, mais ça me semble hyper important de montrer les deux parce qu’il n’y a pas que des réussites dans ce projet, mais on apprend énormément. Et puis c’est comme ça que petit à petit, on se développe.
Thomas B. : Et alors, si j’ai bien suivi, tu me corriges sur les chiffres, mais en l’espace de 30 jours, vous êtes passés de zéro à déjà une petite communauté de 500 personnes ?
Claire : Oui, c’est ça. Je crois qu’à la fin, on était autour… Oui, on avait dépassé les 500 abonnés.
Thomas B. : Donc là, on est au mois d’août. On est à combien à peu près ?
Claire : On a passé les 1 000, là. Bravo. On a passé la barrière des 1 000, on est content.
Thomas B. : 1 000 en neuf mois, grosso modo, même pas.
Claire : Oui, même pas. On a commencé vraiment à communiquer en début d’année.
Thomas B. : Chapeau pour ça, parce que vous êtes les seuls que je connais à avoir fait ce petit challenge là. Et d’autant qu’il y a eu un deuxième gros truc qui a suivi direct derrière, qui était assez incroyable aussi. La campagne Ulule.
La création d’une communauté engagée pour accélérer le lancement de la marque
Claire : En étant digital nomad, j’ai rencontré pour le coup… J’ai eu la chance d’être avec plein d’entrepreneurs qui lançaient leurs marques. Et j’avais vu que les campagnes Ulule, ça avait une vraie force et qu’il y avait un truc à faire là-dessus. J’ai essayé de faire au mieux pour qu’on puisse faire une vidéo qui nous représente vraiment, qui représente l’entièreté du projet, avec tout ce qu’on a pu faire un peu en silence avant de se lancer.
Et on a eu la chance d’être vraiment soutenus par Ulule. Ils ont mis pendant deux semaines notre campagne en avant sur la partie artisanat. Ce qui fait qu’on a été… Nous, on pensait vraiment que ça allait être nos proches qui allaient nous soutenir et c’était très bien pour le début. Et les proches de nos proches, c’est qu’on espérait. Et en fait, on a eu des commandes dans toute la France parce qu’on a été mis en avant par Ulule.
Et ça, c’était une vraie surprise et ça a été hyper encourageant pour la suite, parce qu’on ne connaissait pas bien le marché du chanvre, même si on s’était renseigné entre les chiffres qu’on voit sur Internet versus la réalité, on ne sait jamais trop comment ça se passe.
Et là, de voir que ça intéressait des gens à l’autre bout de la France qui ne connaissaient rien du chanvre, on s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire, en tout cas dans ce domaine là. En tout cas du côté de l’alimentation qui n’est encore pas tant développé que ça.
La protéine de chanvre artisanale au service du monde du sport
Thomas B. : Pas si connu ?
Claire : Non, ça reste très niché.
Thomas B. : Non seulement ça, mais en plus, vous avez une touche très sportive.
Claire : On est sportifs tous les deux.
Thomas B. : Il y a un vrai truc à faire par rapport à la protéine de chanvre artisanale dans le monde du sport.
Claire : Ça, on y croit vraiment parce que pour le coup, j’ai déjà consommé pas mal de protéine. Je ne suis pas végétarienne, mais je ne consomme pas énormément de viande. Et pour avoir fait une formation de nutrition, je sais que c’est compliqué de se complémenter avec les neuf acides aminés, vraiment de trouver des compléments de qualité. Et le chanvre, c’est une poudre protéinique qui est…
Ce n’est pas pour rien qu’on appelle la graine de chanvre et la protéine de chanvre artisanale un “super aliment”. C’est vraiment hyper intéressant, nutritivement, et ce sont des protéines de qualité. Donc, comparé à tout ce qui est produits chimiques, même si elles sont bio, encore une fois, on revient sur le même sujet, ça reste un produit qui est ultra transformé, versus un produit qui est un seul ingrédient, qui vient d’un champ ou qui n’a rien demandé d’autre que lui-même.
Thomas B. : Il y a tout. Il faut dire, c’est aussi le monde industriel, face à une alternative artisanale maîtrisée de bout en bout, traçable, de très haute qualité.
Claire : Avec une vraie transparence.

Une protéine de chanvre artisanale à 60% et 6 produits : un résultat exceptionnel pour un producteur indépendant
Une gamme complète autour de la protéine de chanvre artisanale
Thomas B. : Et là, on a les produits déjà réalisés, dont la fameuse protéine de chanvre artisanale.
Luca : C’est ça. Donc, la gamme de nos six produits.
Thomas B. : Déjà, six produits ? C’est ça.
Luca : Nos graines décortiquées.
Thomas B. : Superbes.
Luca : Nos graines entières. Protéine de chanvre artisanale à 40%, donc qui vient des graines entières.
Thomas B. : Ce qui est déjà pas mal.
Luca : De la protéine de chanvre artisanale à 60%.
Thomas B. : Et là, c’est un carton. 60% de taux de protéine, c’est dingue.
Luca : Donc, issue de nos graines décortiquées. Et après, pour finir, l’huile de chanvre, des graines entières et l’huile de chanvre issue des graines décortiquées.
Thomas B. : Oui, deux huiles différentes.
Luca : Elles vont avoir un changement au niveau du goût. Donc, celles qui vient des graines décortiquées va être plus douce.
Thomas B. : Oui, d’accord.
Luca : Une couleur légèrement plus claire. Et graines entières, ça va être plutôt herbacée, un peu classique. Là, on peut voir les graines décortiquées.
Thomas B. : Une des huiles.
Luca : Ça, c’est l’huile entière. Là, c’est un peu plus foncé quand même. Et des petits échantillons. Et les graines complètes.
Thomas B. : Et les graines complètes. Oui, pardon, on n’a pas fini sur la campagne Ulule. Qu’est-ce que ça a donné comme résultat ? C’était pourquoi aussi ?
Maîtriser toute la chaîne : de la graine à la poudre protéinée
Luca : Au début, nous, on a mis un objectif en termes de contribution. Et en fait, il s’avère qu’on a fait. Oui, en 24 heures, on avait fait l’objectif et après, oui, on a fait plus de 300% de l’objectif au final.
Thomas B. : C’est un système de prévente, c’est ça ?
Claire : C’est ça. On n’était pas prêts d’un point de vue transformation. On avait encore du taf à faire là-dessus. Mais on voulait voir un petit peu comment ça allait mordre. Donc tout simplement, on s’est dit qu’on allait faire une campagne Ulule pour voir.
Thomas B. : Histoire de faire goûter un peu.
Claire : Exactement, pour voir si ça plaît ou pas et quelles sont les commandes qu’on va avoir derrière pour se préparer. Parce que la campagne Ulule, même si les gens achètent le premier jour, ils ne l’auront pas avant la fin. Donc nous, ça nous laissait au moins un mois pour faire ça.
Thomas B. : Ça vous laissait le temps aussi de…
Claire : Et au final, ça a été un mois de flux tendu parce qu’on a dû transformer. On passait nos journées au local pour transformer en grande quantité, parce qu’on a eu 180 commandes, il me semble.
Luca : Oui, enfin bon, ça.
La préparation des produits
Claire : Avec beaucoup de packs découvertes, donc nos six produits. Oui. C’étaient de grosses commandes, surtout.
Thomas B. : Donc là, c’est la totale. Il a fallu tout transformer pour faire tous les produits.
Claire : Là, c’était le rush pendant un mois. On était content d’avoir ce mois parce qu’il a été intense.
Thomas B. : Et Le but de la campagne, c’était de financer quoi ?
Claire : On avait déjà dépensé beaucoup d’argent pour toutes les machines.
Thomas B. : Parce que vous, vous avez beaucoup investi dès le départ.
Claire : Exactement. Donc c’était acheter le moulin pour faire de la poudre protéinée (protéine de chanvre artisanale) mais c’était aussi surtout pour essayer de rentabiliser un petit peu les coûts qu’on avait déjà eu avant même la campagne Ulule.
Luca : Parce qu’avant le moulin, le moulin en bois qu’on a actuellement, on tamisait à la main, donc c’était tout de suite plus de temps et plus de main d’œuvre.
Thomas B. : Ok. Oui, vous faisiez ça au petit tamis ?
Protéine de chanvre artisanale : un modèle rentable dès la première année
Luca : Exactement. Là, c’est le moulin avec lequel on fait notre poudre à 40% et 60% de protéine de chanvre artisanale. Là, maintenant, c’est le tourteau qu’on a déjà pré-broyé. On l’a déjà pré-broyé pour qu’il puisse bien passer dans le moulin. Là, on a la trémie. Là, on peut régler le rapprochement entre les deux pierres. Ça va passer là-dedans. Après, si on veut, on pourrait le sortir en direct ici, mais ça, ça ne nous intéresse pas. Après, ici, on a des tamis de différentes tailles. Donc, le produit va passer là, il va être poussé par différents pinceaux. Et là, maintenant, ici, on a notre poudre qui est là.
Thomas B. : Ça, c’est la plus fine ?
Luca : Oui. Il y a aussi celle-ci. Là, il n’y a pas grand-chose dedans. Ça, ce sont déjà les premiers déchets. Et après, ça, c’est vraiment le plus épais qui va sortir ici.
Un chiffre d’affaire déjà consistant en début d’activité
Thomas B. : Mais en termes de ventes, de chiffre d’affaires, vous êtes… un ordre de grandeur, ça serait ?
Luca : Pour le moment, on a du mal à estimer. Maintenant, en vente en ligne sur, par exemple, Shopify, c’est vrai qu’on doit être à 5 000 €.
Thomas B. : Depuis mars, là, c’est ça ?
Luca : Oui, après, ça, c’est vente en ligne. Après, il y a la campagne Ulule où là, tu rajoute… 7 000, c’est ça ? Un peu plus de 7 000 €. Et après…
Claire : On a une grosse partie aussi qu’il ne faut pas négliger de direct. Des gens du village, des alentours qui viennent chercher à la ferme leurs produits.
Luca : Et après, je pense que sur la partie plus paiements en espèces, on est aussi autour des quasiment des 5 000.
Thomas B. : Ça ne fait pas loin de 17, 18 000 € de chiffre d’affaires depuis le mois de mars, à peu près.
Luca : Oui, et je pense que…
Thomas B. : C’est vachement bien. C’est un début, mais c’est très bien pour un début.
Luca : Oui, c’est très bien. Là, maintenant, on va faire un événement ce week-end. C’est vrai que là, je pense qu’on va faire aussi des belles ventes. En tout cas, on a fait beaucoup de stocks. On a fait beaucoup de stocks, on a de quoi vendre. Donc, on verra comment ça fonctionne. Mais en tout cas, je pense que sur ce week-end, enfin, ces quatre jours, on peut faire un beau chiffre aussi.
Se former pour réussir : l’importance d’un accompagnement professionnel
Thomas B. : Très bien. Petite question sur… Vous faites partie de Chanvre Légal Pro. Pourquoi étant du monde agricole, vous avez ressenti le besoin de rejoindre ce programme ?
Luca : Quand tu te lances dans quelque chose, tu es novice, il faut apprendre automatiquement. Donc, j’ai beau être dans le domaine agricole, sur le chanvre, je connaissais très peu de choses. Donc, j’ai commencé un peu à m’instruire sur le PC, sur Internet, etc. Mais après, sur la partie, déjà, la culture, la partie technique, la partie de la transformation, surtout. C’est surtout cet aspect là où Chanvre Légal Pro m’a beaucoup aidé, c’est la partie transfo et surtout la partie où aussi, dès que j’avais besoin d’infos, de connaissances ou quoi, tu étais là pour m’aiguiller.
Thomas B. : En autres, parce que je ne suis pas tout seul.
Luca : Oui, tu avais des contacts. Il y avait des publications qui pouvaient aussi m’aider sur Chanvre Légal Pro. Et après, toutes les formations où il y a beaucoup de savoir aussi à l’intérieur. Toutes ces petites choses là m’ont aidé parce que j’ai beau être agriculteur, le chanvre, c’était une nouvelle culture, c’est quelque chose que j’avais besoin d’apprendre. Donc pour moi, c’était presque obligatoire de trouver une formation qui tournait autour du chanvre.
Thomas B. : Donc sans regrets, j’espère ?
Luca : Non, pas de regrets.
Thomas B. : Est-ce que c’est un programme que vous recommanderiez à d’autres ?
Luca : Si maintenant, oui, je connais quelqu’un qui veut se lancer dans le chanvre, évidemment, je vais lui recommander.
Thomas B. : Tu es venu à la rencontre annuelle aussi, il n’y a pas longtemps ?
Luca : C’est ça, oui.
Thomas B. : Tu as pu rencontrer d’autres gens intéressants ?
Luca : Oui, c’était très intéressant. Moi, je craignais un peu d’être seul sur la partie vraiment graines. Finalement, il y en avait aussi d’autres. Il y en avait aussi beaucoup qui voulaient se lancer dans la graine. Donc, beaucoup de gens qui venaient vers moi, comme si j’avais déjà fait ça depuis 10 ans.
Thomas B. : On est toujours expert de quelqu’un qui en connaît un peu moins que nous.
Luca : Et finalement, c’était enrichissant pour les rencontres aussi. Déjà de voir les gens, pouvoir échanger. Tout le monde était intéressé et intéressant. Donc ça, c’était vraiment super.
L’avenir du chanvre alimentaire et de la protéine de chanvre artisanale chez Stella Chanvre
Thomas B. : Cool. Un mot sur l’avenir. Vous voyez quoi dans les mois qui viennent, les deux, trois ans qui viennent ?
Claire : Moi, j’aimerais bien qu’on soit réguliers sur les réseaux sociaux, sur notre création de contenus.
Thomas B. : Parce que tu trouves que vous n’êtes pas réguliers là ?
Claire : Oui, ce n’est pas toujours facile de faire autant que j’aimerais, en tout cas, de voir une communauté grandir. Et moi, vraiment, mon ambition, elle est de faire connaître le chanvre. Je m’intéresse à la nutrition. Et je trouve que ça a un potentiel énorme et que ça devrait être dans beaucoup plus de placards des Français que ça ne l’est aujourd’hui.
Thomas B. : Il y en a plein qui ne savent même pas que ça existe.
Claire : Exactement. Donc moi, ma mission pour les prochaines années, c’est vraiment ça. C’est de faire connaître un petit peu plus le chanvre à travers Stella, principalement sur nos réseaux sociaux. Et d’avoir plus de ventes et que l’entreprise se porte bien pour faire plus d’investissement, etc.
Claire : Et toi, Luca ?
Luca : Moi, ça va être… Il y a tout le temps la partie agricole. Ça va être vraiment d’agrandir les surfaces en chanvre. Jusqu’à combien, je ne sais pas encore. Mais j’aimerais quand même bien, pourquoi pas, une vingtaine d’hectares d’ici quelques années. Après, la suite sur la partie récolte doit suivre au niveau des machines et tout ça. Après, il y a des investissements à faire, mais c’est vrai que déjà, la partie agricole, j’aimerais augmenter les surfaces, tout simplement. Et après, automatiquement, agrandir au terme des ventes. Le local, on aimerait agrandir aussi. Et développer un peu plus le chanvre en Alsace. Il y a pas mal de pistes à faire. Et après, il y a aussi la partie fibre que j’aimerais aussi peut-être un peu plus développer.
Thomas B. : Pour le textile ou pour la construction ?
Luca : Peu importe, mais trouver quelque chose à faire avec. Et après aussi, pourquoi pas, une partie des déchets que je peux avoir, que je peux aussi valoriser. Parce que c’est vrai qu’on a…
Thomas B. : Parce qu’en vrai il n’y a pas de déchets.
Luca : C’est ça. Il n’y a pas de déchets avec le chanvre et en fait, tout se transforme, tout se réutilise.
Si ce n’est pas pour la consommation humaine, on peut utiliser pour les pêcheurs. Ils cherchent pas mal de chènevis pour la pêche. Il y a beaucoup de choses à faire et je pense que là, on a déjà fait pas mal en un an et demi, mais on a encore de quoi faire. Des produits un peu variés avec nos produits, augmenter la gamme. On verra, mais il y a pas mal de pistes à explorer.
Thomas B. : Des idées de nouveaux produits qui vous exciteraient un peu, par rapport à ce que vous n’avez pas encore que vous avez pu faire ? Vous avez déjà fait énormément. Franchement, chapeau, vraiment.
Claire : La graine toastée qui est à notre portée.
Luca : Après, il y avait la partie, on en avait discuté oléagineux. Ou bien des gélules d’oméga 3 et 6 avec l’huile, ça peut être intéressant aussi.
Claire : Et après… une huile à vendre plus en cosmétique. Pour le visage, là, il y a un vrai potentiel aussi. Il y a plein de choses à faire.
Thomas B. : Il y a trop de choses à faire. Écoutez, j’ai envie de vous dire merci et bravo à nouveau. C’est une belle aventure. On a vraiment hâte de voir la suite, même si c’est déjà chouette de voir ce qu’il y a. Je ne sais pas, un dernier mot pour la postérité, pour les gens qui nous regardent.
Claire : Merci de nous avoir écoutés jusqu’à là, déjà.
Luca : Merci à vous et merci à toi aussi pour ton aide. Et après, on va faire en sorte que le chanvre soit utilisé en toute la France, dans le monde peut-être. Parce qu’après, on le dit souvent, c’est la seule culture qui peut nous soigner, nous vêtir, nous nourrir et nous loger. Donc c’est quand même une culture unique, donc il faut la préserver.
Thomas B. : Merci à vous.
Luca : Merci.
Conclusions sur le lancement exceptionnel de Stella Chanvre sur la protéine de chanvre artisanale
L’aventure de Lucas et Claire montre à quel point le chanvre alimentaire et la protéine de chanvre ouvrent aujourd’hui un champ des possibles immense pour les producteurs.
En moins de deux ans, ils ont réussi à :
- maîtriser une culture nouvelle,
- sécuriser une récolte exigeante,
- transformer eux-mêmes leurs graines,
- créer une gamme de six produits cohérente et qualitative,
- réaliser une campagne Ulule à plus de 300 %,
- bâtir une communauté engagée,
- et atteindre près de 18 000 € de chiffre d’affaires cumulés dès les premiers mois.
Mais au-delà des chiffres, leur parcours illustre surtout l’émergence d’un nouveau modèle agricole :
- autonome, où l’on maîtrise ses débouchés et ses prix ;
- résilient, moins dépendant des aléas climatiques et des cours mondiaux ;
- créatif, où l’on transforme, communique et vend directement au consommateur ;
- régénératif, aligné avec les enjeux écologiques.
Stella Chanvre n’est pas seulement une success-story : c’est la preuve qu’une nouvelle génération d’agriculteurs peut reprendre la main sur son avenir, innover, et redonner au chanvre la place qu’il mérite dans nos assiettes et dans nos territoires.
Leur parcours peut inspirer tous ceux qui souhaitent se lancer.
Et si c’était votre tour, maintenant, d’écrire la suite ?
Pour aller plus loin
Pour aller plus loin, si tu veux toi aussi te lancer dans un environnement sain et bienveillant où tu apprends avec des producteurs engagés comme Claire et Luca, où tu avances plus vite et où tu n’es jamais seul… Tu peux aussi nous rejoindre en prenant ton rendez-vous ici :
Clique ici pour prendre ton rdv si tu es intéressé pour nous rejoindre
Pendant ce rendez-vous, on fera le point sur ta situation actuelle, tes objectifs, et je te dirai honnêtement si le réseau Chanvre Légal Pro peut t’aider (ou pas). Tu auras ainsi 30 mn offertes de conseils par rapport à ton projet et cela n’engage à rien.
Et / ou laissez-nous vos commentaires plus bas 🙂


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