Pierre, un ancien éleveur reconverti dans la culture et la transformation du chanvre bien-être
Pierre a eu une vie d’éleveur de cochons et surtout de canards. Il a totalement changé de voie et décidé de devenir chanvrier enfin de carrière. Animé par la quête de sens et par la volonté d’améliorer son quotidien et celui des autres, il a rapidement développé une très belle gamme de produits à base de chanvre destinée au bien-être, pour le corps (et l’esprit). Ce nouvel aventurier du chanvre raconte son parcours, de sa découverte du chanvre à la création de son entreprise et de sa marque Lakor O Corps.
Thomas B. – Ta femme te disait « mais c’est fou parce que tu fais le commercial sans même y penser alors que tu avais jamais été comme ça avant ».
Pierre L. – Oui, tout à fait. Oui, c’est vrai. Mais parce que ça vient naturellement, parce que tu sais que, comment dire, les produits que tu proposes vont aider les gens. Et donc ça, ça importe quoi.
A la rencontre de Pierre, nouvel aventurier du chanvre
Thomas B. – Salut Pierre !
Pierre L. – Salut Thomas.
Thomas B. – Donc toi tu es un nouvel aventurier du chanvre, depuis un tout petit peu plus d’un an.
Pierre L. – Voilà, on a fait une culture et j’ai fait une culture l’année dernière, une première année, et cette année, donc c’est la deuxième année.
Thomas B. – C’est ta deuxième culture qu’on voit derrière toi, là.
Pierre L. – Voilà, c’est ça.
Thomas B. – En partie en tout cas. Ok. Et en l’espace d’une année donc, tu as fait ta première récolte il y a un petit peu moins d’un an.
Pierre L. – Voilà, on a fait la récolte à partir de fin septembre début octobre. On a les fleurs. Et donc on a travaillé assez rapidement sur de la transformation.
D’éleveur au développement de huit produits de chanvre pour le bien-être du corps
T. – Et oui, tu as sorti, en quoi ? Neuf mois à tout casser, huit produits différents. Oui, tu as toute une gamme produits déjà pour le bien-être du corps.
P. – Qui est beaucoup axée sur les produits de chanvre bien-être du corps et soins pour les personnes. Donc on a sorti huit, il y en a un autre en projet encore, donc voilà..
T. – On va aller voir tout à l’heure les produits. Donc tu es agriculteur à la base, éleveur, c’est ça ?
P. – Oui, j’ai été oui pendant plusieurs dizaines d’années, j’ai été éleveur de différents animaux, que ce soit des cochons ou des canards. Donc aujourd’hui, il nous reste une dizaine d’hectares, une dizaine d’hectares où on fait culture classique, ici, dans la région du Sud-Ouest, c’est le maïs.
P. – L’année dernière, j’ai fait sans apport, cette année j’ai refait sans apport aucun intrant. Donc le sol naturel, on verra bien ce que ça va donner.
T. – Pour l’instant ça a l’air plutôt bien parti.
La spiritualité et la contribution au bien-être du corps au cœur de son activité dans le chanvre
T. – En dehors de ce parcours là, tu as un côté un peu atypique aussi, c’est que tu t’es aussi beaucoup formé sur le bien-être, bien avant le chanvre, sur d’autres sujets bien-être, parce que c’est assez vaste. Mais on a déjà pu échanger un petit peu sur les énergies, les histoires de chamanisme, d’alignement personnel, de jeûne et de marche à pied. Parce que tu es un grand marcheur, sur les traces de Compostelle, entre autres.
P. – J’ai découvert, il y a à peu près 25 ans, tout ce qui a trait aux énergies, que ce soit la détection des sources, la géobiologie. Donc je me suis formé à la réflexologie plantaire il y a plus de 20 ans, donc je pratique toujours au niveau énergétique aussi. Le chamanisme, je me suis ouvert au chamanisme et je me suis mis à fabriquer des tambours. Et donc c’est vrai que pour moi, naturellement, le chanvre est arrivé dans une période de ma vie où je sens que je peux encore apporter quelque chose aux gens au travers des produits issus de la transformation du chanvre.
T. – Le chanvre est venu un peu comme une continuité de tout ce travail que tu avais commencé en développement personnel et bien-être.
P. – Tout à fait. Tout à fait. Je pense que ça a été une continuité de mon parcours.
T. – Et donc aujourd’hui, ça devient ta production principale, ou pas quand même ? Non, non, pas tout de suite.
P. – Oui, disons par rapport à la culture de maïs, non. Mais de toute façon derrière on a la production, on a la transformation. Disons que, si la commercialisation se passe bien, ça deviendra la culture principale.
La rigueur et la recherche de qualité dans la conception de ses produits au chanvre pour le corps
T. – Tu as un côté fonceur, mais t’es pas foufou, non plus. Par exemple, sur tes cosmétiques, tu as bien fait le truc réglementaire jusqu’au bout à peser tes recettes avec ce qu’on appelle le DIP, donc vraiment le truc totalement dans les règles parce que tu aimes bien que ce soit carré aussi.
P. – C’est à dire, moi je me voyais pas, même si la recette, je la portais parce que je savais que tous les ingrédients pouvaient être intéressants. Mais je voulais être clair si tu veux, par rapport à la réglementation, c’est à dire moi je ne me voyais pas avoir un contrôle sur un marché et puis dire « mais ton truc il est pas clair ». Donc c’est pour ça, on a entamé la démarche, donc avec une toxicologue qui nous a validé ce qu’on appelle le DIP, donc le fameux Dossier Information Produit par rapport à la formulation de notre baume. Donc il nous l’a validé comme ça. Et aujourd’hui je suis plus à l’aise pour vendre ce produit-là parce que je sais que je ne peux pas être pris en défaut.
La commercialisation de ses produits bien-être au chanvre sur les marchés locaux et salons bien-être
T. – Et là tu as commencé à commercialiser il y a quelques mois à peine.
P. – Il y a à peine deux mois quand même sur un marché local ici, sur la ville de Dax. Je travaille aussi sur des marchés de producteurs. Il y a des salons bien-être aussi qui sont intéressants.
T. – Tu commences à développer un petit peu tes points de vente.
P. – Tout à fait. Mais c’est ça qu’il faut faire
T. – Et les débouchés et les bons relais qui vont te permettre de valoriser ta production.
Le développement de son réseau de professionnels pour les tests de produits pour le corps à base de chanvre
P. – Il reste à développer un réseau de personnes. J’ai pas mal de collègues thérapeutes qui sont rentrés en cours d’essai de mes produits pour essayer de petits tests en cours dans les coins.
P. – Voilà, j’ai du test aussi sur un autre produit en cours.
T. – Oui, tu as d’autres produits.
P. – En cours d’élaboration.
T. – En cours d’élaboration. On ne va pas donner plus que ça pour l’instant.
P. – Il faut laisser la surprise.
T. – Il y a une histoire à suivre.
P. – Tout à fait.
Le goût d’aider les autres comme boussole de son activité de chanvrier et transformateur de chanvre
T. – Et comment tu te sens par rapport à tout ça aujourd’hui ?
P. – Je me sens bien, je me sens bien par rapport à ce que je fais. Disons que le fait d’être recentré dans ce qui nous plaît, ce qui nous apporte de l’énergie en fait, on se sent aussi porté par ce projet-là et pour apporter aussi quelque chose, enfin un service à des personnes en termes de soins, en termes de bien-être. On voit tellement, dans ma pratique, je vois tellement de gens en souffrance aujourd’hui sur tous types de personnes. Donc si on peut les aider, si je peux contribuer à les aider, voilà, ça aussi ça me porte au quotidien.
T. – Du coup, tu te sens plus utile et plus à ta place comme ça ? En fait.
P. – C’est clair, plus à ma place dans ce que je fais autour du chanvre que dans ce que je faisais par rapport à l’élevage. On a les retours de satisfaction et en fait ça, ça continue à te porter pour continuer à développer d’autres produits au chanvre pour le bien-être du corps.
T. – Ça fait partie de l’énergie que tu portes avec toi au quotidien.
P. – Que tu transmets et que tu vois, que les autres en échange aussi reçoivent.
Reprendre du pouvoir sur son activité professionnelle par la production du chanvre
T. – Et donc dans ta vie d’éleveurs agriculteurs, tu as toujours été un peu dépendant de ton débouché, d’une coopérative qui décide un peu les choses, qui fixent le prix…
P. – Tout fait, tout à fait. Et c’est vrai que la discussion qu’on avait un petit peu par rapport à ça, c’est qu’à partir du moment où on était dans les structures type coopératives, on est, on est quelque part tributaires. C’est eux qui décident les mises en place, qui décident beaucoup de choses. Et en fait le fait de s’approprier la culture du chanvre, j’en ai discuté une fois avec Armelle, je disais « mais là on est en train de reprendre du pouvoir nous-mêmes », c’est-à-dire de faire ce qu’on veut et de la manière dont on veut le faire. Et ça, je crois que c’est important aussi dans la démarche, dans une démarche personnelle et autonome.
T. – C’est le côté entreprendre, choisir ses clients. Et vraiment maîtriser le truc de bout en bout.
P. – Tout à fait, tout à fait. Je pense que c’est ça qui est important.
T. – Et aussi de récupérer l’essentiel de la marge.
P. – Oui, oui oui oui, puisque bon, quand on est dans. Oui, enfin bref…
T. – C’est à peu près ça.
P. – Oui, c’est à peu près ça.
Ses débuts de chanvrier et le suivi du programme Chanvre Légal Pro
T. – Alors il y a une question que j’ai envie de te poser, parce que tu es entré dans Chanvre Légal Pro il y a moins d’un an. Tous tes plants étaient couchés, comme tu le disais, suite à un orage, tout s’était un peu cassé la figure sur la parcelle, et il a fallu rattraper tout ça. D’ailleurs, tu t’en es très très bien sorti. Mais comment tu t’es lancé quelques mois avant pour lancer ta production ? Parce que tu avais beaucoup de plants déjà pour quelqu’un qui commence ?
P. – En fait, un jour, c’est un ami qui vient me voir. Il me dit « Tiens, t’as pas un bout de terrain pour faire pour faire du chanvre ? » Moi je n’y connaissais rien et j’ai dit « pourquoi pas ? » Et en fait, on s’est renseigné avec Armelle, mon épouse, et donc on a vu le potentiel qu’on pouvait avoir avec le chanvre en terme toujours par rapport au bien-être des gens. Et donc on s’est lancé et c’est vrai que la première année, j’étais un peu innocent et un peu, je vais dire, je suis un peu excessif par nature. Donc en fait, quand je démarre quelque chose, je le fais à fond, point barre. Donc c’est vrai que la première année, on a commandé 1000 graines, sans savoir.
T. – Et tu as 900 plants qui sont partis dès la première année.
P. – Donc c’est vrai que j’ai appris tout au long de la première année. J’ai appris énormément de choses et j’étais passionné par cette plante.
T. –Et tu t’es retrouvé au bout d’un petit moment, au milieu d’une forêt, presque.
P. – Tout à fait parce que j’avais planté serré, donc c’était vraiment la forêt.
T. – Et du coup tu as décidé de rentrer dans Chanvre Légal Pro.
P. – Oui, c’était un peu avant, je crois que c’était un peu avant l’orage. Je pense que ça devait être août-septembre.
T. – Moi, de mon souvenir, on s’était vu au téléphone et tu m’avais dit, j’ai tous mes plants qui sont couchés, je sais pas comment faire.
P. – Oui, peut être que c’était en septembre
T. – Et tu étais rentré à peu près à ce moment-là.
La recherche de conseils et d’échanges dans le cadre de la formation
P. – Peut être. Et en fait non, ça m’a énormément apporté, disons en termes de conseils, d’échanges, d’autres chanvriers qui avaient une expérience. Après, on se sent soutenu dans les difficultés qu’on peut avoir ou dans les aides qu’ils peuvent nous apporter pour continuer à avancer et produire de la meilleure façon.
T. – Qu’est ce que tu cherchais quand tu es rentré ?
P. – Je cherchais surtout au niveau des échanges avec des personnes, comment dire ? Avoir des échanges avec des personnes qui soient bienveillantes par rapport à quelqu’un qui démarre et qui peuvent apporter une aide. Voilà, c’était ça. Et tout le côté travail qui a été fait sur les sur les différents types de formation qui font que l’on peut trouver des aides tout au long de l’année sur différents sujets qui nous posent problème quoi.
Une grande diversité de produits dès la première récolte
T. – Il y a tous tes produits à l’heure actuelle, à l’issue de ta première récolte. On peut dire les mois qui ont suivi, tu as développé cette gamme produit déjà, il y en a huit différents, ce qui est assez exceptionnel. Tu es allé assez vite là-dessus. Alors il y a plein de choses. On a d’abord ici tes huiles sublinguales.
P. – Donc on a une huile de macérat de CBD, donc à 3 %. Ensuite, on a une extraction de CO2, donc qui est dosée à pratiquement 9 %. Donc ensuite, un baume que j’ai développé pour tout ce qui est douleur articulaires, musculaires.
T. – Avec un très joli logo Lakor O corps
P. – Donc ensuite, là on a les produits qui sont en test sur les marchés, je peux faire déguster ou faire essayer les produits.
Une gamme de produits au chanvre axée le bien-être pour le corps
T. – T’as une belle plaquette ici l’Esprit du chanvre avec pour votre bien-être. Et puis huiles de CBD, tisanes et baumes. On est vraiment à 100 % dans le bien-être avec ça, c’est top !
P. – Donc ensuite, on a développé récemment une gamme de savon, avec un savonnier local.
T. – Ça ce sont tes petits derniers.
P. – Voilà le petit dernier. Donc il y a deux savons donc enrichis en CBD et également savon shampoing au CBD.
T. – Ok, donc là aussi c’est pour tester en tout cas les sentir avant de les acheter plutôt ici.
P. – Et ensuite donc, la gamme Infusions avec deux infusions qu’on a développées en partenariat avec l’herboriste, donc avec une gamme, avec une infusion Bonjour qui est une infusion apaisante et ensuite Joli rêve qui est une infusion sédative, donc plutôt pour le soir.
La création et le développement de la marque Lakor O Corps
P. – On a eu tout un travail aussi de création de marque. Voilà, ça a été fait avec avec Armelle, mon épouse.
T. – Très joli logo d’ailleurs, tu peux nous donner l’explication ?
P. – Alors nous, la marque qu’on a créé, ça s’appelle Lakor O corps. Donc en fait, l’accord, c’est la contraction de nos deux noms, celui de mon épouse et le mien. C’est moi qui suis en avant. Mais c’est un projet famille. J’ai une fille qui travaille sur tout ce qui est étiquetage, sur tout ce qui est conception. L’autre qui avait travaillé sur un projet de boutique projet Instagram. Donc c’est vraiment un projet collectif et familial.
T. – Qu’est ce que tu aurais envie de dire à ceux qui regardent la vidéo, qui aimeraient se lancer mais qui n’osent pas ? Peut-être qu’ils ont un peu peur, peut être que…
P. – De toute façon, moi je dis toujours que les peurs sont faites pour être dépassées. Donc à partir de là, c’est, à la limite, si le projet est pertinent, il faut y aller, il faut se lancer. de toute façon, le risque, il y a toujours des risques, mais si on ne prend pas les risques, on ne va pas les dépasser.
T. – Et on peut faire en sorte que les risques soient quand même maîtrisés.
P. – Tout à fait. Dans le cadre de Chanvre Légal Pro, je pense que les risques peuvent être maîtrisés, par l’expérience des autres, des autres personnes qui ont déjà un vécu.
T. – Cool. Merci Pierre !
Pour aller plus loin
Si vous avez apprécié cet article / vidéo ou si l’aventure de Pierre, producteur de chanvre et créateur de produits de chanvre bien-être pour le corps, vous inspire, et que vous aimeriez en savoir plus sur notre programme Chanvre Légal Pro, alors rejoignez-nous sans tarder.
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